Aix-en-Provence – La Maîtrise des Bouches-du-Rhône commémore l’armistice avec le « Requiem » de Fauré à Saint-Sauveur

Publié le 10 novembre 2018 à  8h29 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  19h09

(Photo Michel Egéa)
(Photo Michel Egéa)
Dimanche 11 novembre, à 16 heures, la Cathédrale Saint-Sauveur d’Aix-en-Provence accueille la Maîtrise des Bouches-du-Rhône qui, en compagnie du baryton Laurent Arcaro, du soprano solo enfant Luca Volfin et de l’organiste Luc Antonini, donnera le «Requiem» de Fauré, dans sa version de la Madeleine, sous la direction de Samuel Coquard. Un concert exceptionnel pour commémorer le 100e anniversaire de l’Armistice. Par ses fonctions de maître de chapelle, puis organiste, à la paroisse de la Madeleine à Paris entre 1877 et 1905, il est amené à accompagner des offices, diriger des chœurs. C’est dans ce cadre qu’il envisage la composition d’un requiem dont l’écriture s’étale sur plusieurs années (1888-1900). S’il correspond à l’époque où Fauré perd coup sur coup son père (1885) puis sa mère (1887), il ne semble pas avoir été composé pour une intention particulière. Fauré écrivit plus tard : «Mon Requiem a été composé pour rien… pour le plaisir, si j’ose dire ! ». Il témoigna également à propos de l’esprit de l’œuvre : «Mon Requiem, on a dit qu’il n’exprimait pas l’effroi devant la mort. Quelqu’un l’a appelé une berceuse de la mort. Mais c’est ainsi que je ressens la mort, comme une délivrance heureuse, plutôt que comme un passage douloureux». Une œuvre plutôt apaisée, lumineuse, qui a la particularité de ne pas contenir de Dies irae, mais qui inclut un In paradisum, traditionnellement chanté à l’issue d’une cérémonie d’obsèques. Fauré écrit son requiem pour chœur (composé à l’époque uniquement d’hommes, enfants et adultes) et orchestre, ce dernier ayant la particularité de ne pas comprendre de violons, excepté le violon solo dans le Sanctus, ni de bois. L’œuvre, du moins la première mouture fut créée le 16 janvier 1888 à la Madeleine en mémoire d’un architecte disparu un an auparavant, et Louis Aubert, futur compositeur, mais alors maîtrisien, fut un des premiers à chanter le Pie Jesu, aujourd’hui surtout confié à une voix de femme.

Pratique. Dimanche 11 novembre, à 16 heures, la Cathédrale Saint-Sauveur. Réservations : 04 91 11 78 42 Prix des places : 20 euros, tout public, gratuit pour les enfants, jeunes et étudiants.

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