Biennale des orchestres de jeunes d’Aix-en-Provence : des Roumains colorés et sentimentaux

Publié le 3 septembre 2015 à  20h13 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  19h55

L’orchestre des jeunes de Roumanie et leur chef Cristian Mandeal au moment des saluts (Photo M.E.)
L’orchestre des jeunes de Roumanie et leur chef Cristian Mandeal au moment des saluts (Photo M.E.)

Le deuxième rendez-vous de la biennale au Grand Théâtre de Provence était fixé, mercredi soir, par l’Orchestre des Jeunes de Roumanie. Robes aux couleurs vives pour les jeunes femmes, nœud papillon itou pour les garçons : au programme Enesco et Tchaïkovski sous la direction du chef fondateur Cristian Mandeal. Georges Enesco, violoniste et compositeur entré de son vivant au patrimoine culturel de la Roumanie, fait partie du répertoire incontournable de l’orchestre. Pour ce concert aixois, c’est l’endiablée «Rhapsodie roumaine n°1» qui ouvrait le bal. Une œuvre de première jeunesse, compilation de musiques folkloriques pour orchestre symphonique, qui lançait la soirée sur un rythme endiablé; avec une sollicitation de tous les instants pour les cordes qui, d’entrée de jeu, brillaient de tous leurs feux. La «Suite n°1» du même Enesco, qui suivait, était plus dense et tendue, aux sonorités sombres et profondes, et une direction assez rigide de Mandeal.
Après la pause, avec Tchaïkovski, l’orchestre allait mettre en avant sa grande technique et, une fois de plus, l’épaisseur et la sensualité de ses cordes donnant notamment à la suite «Roméo et Juliette» une belle ampleur et du sentiment à en revendre. Le seul problème c’est que trois suites du Russe étaient au programme puisque Roméo et Juliette était encadré par «La Tempête» et «Francesca da Rimini». Trop de Tchaïkovski tuant le Tchaïkovski, les subtilités de l’orchestration de «Francesca» sont passées à la trappe du côté d’une majorité d’auditeurs. Dommage… En bis, après plus de deux heures de musique, les jeunes roumains avaient choisi de donner la «Pavane pour une infante défunte», une interprétation léchée, quoiqu’un peu lente, sous la baguette de Mandeal, mettant encore ici en valeur la cohésion de l’orchestre et sa grande technicité.
Après le concert, les Roumains étaient attendus pour dîner en compagnie de leurs homologues français dans le grand hall du Grand Théâtre de Provence. Un moment de partage et de convivialité.
Michel EGEA

Ce vendredi soir, l’Orchestre Français des Jeunes

Dernier concert de la biennale, vendredi 4 septembre au Grand Théâtre de Provence, à 20h30, avec l’Orchestre Français des Jeunes qui termine sa résidence estivale. Au programme : «La Ligne d’ombre» de Edith Canat de Chizy, la Symphonie n°4 de Beethoven et la Symphonie n°5 de Prokofiev.
Tarif : de 9 à 21 euros. Réservations : 08 2013 2013 – lestheatres.net

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