6e Festival de Pâques d’Aix-en-Provence (Jour 7) – Le concert offert aux Aixois proposait un programme Bach avec la flûtiste Juliette Hurel

Publié le 2 avril 2018 à  15h39 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  18h40

La flûtiste Juliette Hurel et les musiciens lors du Concert pour les Aixois (Photo Caroline Doutre)
La flûtiste Juliette Hurel et les musiciens lors du Concert pour les Aixois (Photo Caroline Doutre)
Comme chaque année, les organisateurs du Festival de Pâques offrent aux Aixois le dimanche saint un concert donné en la Cathédrale Saint-Sauveur. Il y avait en ce jour sacré et ensoleillé un public nombreux venu en famille, des personnalités, dont Jacques Toubon et Dominique Auger, adjointe aux finances de la ville d’Aix, et une ambiance chaleureuse et festive. Dominique Bluzet, directeur des Théâtres après avoir remercié le père Benoît de permettre à ce concert de se tenir en ce lieu de culte qu’il préside, d’avoir salué la ville d’Aix de porter par les soins des organisateurs dont il fait partie, un tel Festival en ses terres, a insisté sur la place de l’Homme par rapport à l’art et au sacré. Une belle introduction pour un concert dédié à Bach avec comme chef de chant et de musique la flûtiste Juliette Hurel, à la tête de l’Ensemble Les Surprises. Exposant la genèse de chaque morceau joué, les présentant d’un point de vue artistique et historique (hasard du calendrier l’Oratorio de Pâques dont la soprano Maïlys de Villoutreys a chanté un extrait en début de concert fut créé un 1er avril, soit le même jour que ce dimanche de Pâques 2018), Juliette Hurel a enchanté le public par son art de flûtiste et l’intelligence du programme conçu. La cantate du café, la cantate «Je suis comblé», la sonate pour flûte, violon, et basse continue, la partita pour flûte seule (l’unique composée par Bach pour cet instrument), et l’Ouverture n° 2 qui est en fait une suite pour orchestre, ont permis aux Aixois de découvrir des aspects complémentaires et très différents du génie du 18e siècle, dans une suite presque ininterrompue portant astucieusement comme sous-titre «Du café à l’église». Omniprésente sur tous les morceaux la flûte de Juliette Hurel enchante et ravit. Grande artiste internationale ayant joué, entre autres, sous la direction de Gergiev et Nézet-Seguin, deux chefs qui se sont produits voilà peu dans le cadre du Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, la flûtiste s’est démultipliée avec rigueur, humilité et fantaisie. Un beau concert où le sacré fut Roi.
Jean-Rémi BARLAND

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