Dans le cadre de l’ouverture officielle de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC) ce lundi 9 juin 2025 à Nice, Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a pris la parole aux côtés notamment d’Emmanuel Macron, Président de la République française, Rodrigo Chaves Robles, Président du Costa Rica, et de Christian Estrosi, maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

La tenue de l’UNOC à Nice consacre la place de la Région Sud comme acteur international de la protection des océans, et renforce notre volonté de bâtir une Méditerranée durable, en lien avec tous les acteurs locaux, nationaux et internationaux. Au cours de son discours Renaud Muselier a rappelé l’urgence climatique en Méditerranée et la responsabilité des territoires en première ligne pour protéger les océans. Il a notamment souligné le rôle pionnier de la Région Sud, avec son plan climat, l’électrification des ports et son engagement en faveur de la biodiversité marine.
« Le présent méditerranéen est le futur du monde»
« Je m’exprime en tant que Président de cette grande région maritime, avec ses mille kilomètres de côte, mais aussi en tant que porte-parole de notre Mer Méditerranée dans son ensemble, sur toutes ses rives. Cette mer qui occupe un rôle singulier dans l’histoire des hommes, autant que dans leur destin. Dans ce bassin de vie riche de plusieurs millénaires, creuset des civilisations et des 3 religions monothéistes. Le concept est grec, le droit romain, la magnificence byzantine, la puissance ottomane, l’harmonie italienne, la rébellion catalane, la liberté française, et l’éternité égyptienne. Cette mer est aussi un creuset d’avenir, qui fait grandir la jeunesse du monde», déclare Renaud Muselier qui rappelle que «la Méditerranée est le porte-étendard de tous les océans, de toutes les mers du monde.» Il explique : «Parce que la Méditerranée est maintenant un épicentre du changement climatique. Son réchauffement est accéléré, près de 20 % plus vite que la moyenne mondiale. Elle ne représente que 1 % de la surface des océans, mais elle abrite 18 % de la biodiversité marine. Ici tout va plus vite, et cette mer presque fermée devient le baromètre de l’état de nos océans. Le présent méditerranéen est le futur du monde.»
Protéger la Méditerranée c’est un devoir
Renaud Muselier signale toujours lors de son intervention que «certaines grandes puissances, comme les États-Unis, souhaitent relancer l’exploitation minière des grands fonds marins. C’est une grave erreur. Nous, citoyens, responsables politiques, scientifiques et ONG avons le devoir de protéger ce bien commun. Protéger la Méditerranée, ce n’est pas un luxe. Ce n’est pas une option. C’est un devoir, un combat.»
Il insiste sur «un engagement envers les générations futures du monde entier. La parole est nécessaire, mais l’action est plus forte»
Revient sur le rôle des collectivités territoriales qui, selon lui, «sont des maillons essentiels pour défendre les milieux et leurs ressources. Elles
agissent concrètement avec détermination. Leur rôle doit être renforcé. Car elles représentent des hommes et des femmes, qui aiment leur territoire, qui y vivent et qui croient en leur destin. Ici en Région Sud, nous faisons, et continuons de faire.»
Le président de Provence-Alpes-Côte d’Azur revient sur l’organisation depuis 8 ans de «Méditerranée du Futur» le rendez-vous des solutions
portées par les territoires de Méditerranée. Évoque la mise en place depuis 2027 de « Cop d’avance », «le nom de notre plan climat, qui s’est traduit par le vote du 1er budget vert d’Europe.» Ici poursuit-il, «nous protégeons nos posidonies, ici nous bannissons le plastique. Ici, nous avons œuvré pour la création de la zone SECA Mediterranée en 2022 et nous serons garants de son application. Ici, nous serons en 2030, grâce à notre Plan Escale Zéro fumée, la première région au monde en termes d’électrification des navires à quais cargos et croisières dans nos villes portuaires. »
Et de conclure ce discours d’ouverture : «La mer Méditerranée n’attendra pas, cette mer n’attendra plus ! Nos océans non plus. Il est nécessaire que les négociations de ce sommet aboutissent à une réponse globale. Il est indispensable d’accélérer ensemble, avec conviction, détermination, et courage. Sauver la Méditerranée, c’est sauver les océans.»
Patricia CAIRE