« Il y avait un vrai danger. Sans des moyens terrestres et aériens massifs on n’en serait pas là aujourd’hui », analysait le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, présent au Centre d’Intervention et de secours de Saint-Antoine, poste de commandement du Bataillon de Marins-Pompiers. De son côté le maire de la ville se dit « fier du comportement des Marseillais » face au sinistre.

2016-2025
Beaucoup se souvienne encore de la peur sur la ville le 10 août 2016. Parti de Vitrolles l’incendie cernait Marseille et risquait de gagner les quartiers Nord. Il fut stoppé à temps mais la facture a été évaluée à plus de 60 millions d’euros. Ce mardi, il est parti des Pennes-Mirabeau attisé par de vents violents et une hygrométrie très faible (20%). Pour le ministre de l’Intérieur, seul le vaste dispositif déployé a permis de limiter les dégâts. « On avait 820 hommes sur le terrain, 250 engins dont une quinzaine, de Dash, Canadair et hélicoptères avec une parfaite coordination. Sans cette attaque massive du feu on n’en serait pas là. C’est un feu qui évoluait très rapidement, qui changeait de sens et faisait parfois des bons de 300 mètres. L’agilité a permis d’éviter le pire. 10 maisons sont détruites, une cinquantaine sont touchées mais on n’a pas de morts. »
« Fier des Marseillais »
Le maire de marseille Benoît Payan, présent lors de cette visite du Ministre tout comme la présidente du département Martine vassal, a salué le comportement exemplaire des Marseillais. « Ils ont respecté les consignes de confinement dans le 16e arrondissement, n’ont pas bloqué les routes dans la panique malgré la somme de fakenews qui circulaient. Ils ont fait preuve de sang-froid. Un combat contre un incendie de ce type c’est très tactique. Il change de sens en 10 secondes. Il y a eu 400 rotations aériennes. »
Retour des Canadair
Benoît Payan en profite pour alerter sur le changement climatique et pour plaider pour un retour des Canadair à Marignane (ils sont stationnés à Nîmes). « Je souhaite évidemment qu’il y ait à terme une flotte de Canadair renouvelée et qu’elle revienne à Marignane. La positionner à Nîmes est une économie grotesque, on ne fait pas des économies là-dessus. »
Reportage Joël BARCY