Pour commémorer le 81e anniversaire de la libération d’Aix-en-Provence les 20 et 21 août, plusieurs cérémonies ont eu lieu à travers la ville.
La première s’est tenue au cimetière Saint-Pierre, en hommage à Jacques Grunberg. Né en Biélorussie, il avait trouvé refuge à Aix-en-Provence où il poursuivait des études de lettres. Arrêté par la Gestapo, il fut incarcéré à la prison des Baumettes, puis déporté par le convoi n°73, le même que celui qui emportait le père et le frère de Simone Veil. Comme tant d’autres, il n’est jamais revenu. Son nom figure désormais sur le monument aux morts avec, à ses côtés la mention « Mort pour la France en déportation ».
Dans la foulée, c’est au carrefour désormais baptisé « carrefour de la Libération », au Pont de Béraud, premier quartier aixois libéré par les troupes américaines le 20 août 1944, que se sont rassemblés des vétérans, des élus et des bénévoles associatifs pour l’installation d’un mât sur lequel flottent les drapeaux français et américain, rendant hommage à la 3ᵉ division d’infanterie américaine, dont les soldats n’ont pas hésité à risquer leur vie pour libérer la Provence.
D’autres cérémonies ont été organisées dans plusieurs quartiers et villages le 21 août : à Puyricard, Célony, Luynes et aux Milles, avec dépôts de gerbes et hommages.
Aux Milles, un hommage particulier a été rendu à Roger Chaudon, résistant originaire du village. Il fut arrêté en juillet 1944 et exécuté par les nazis pour son engagement au sein des Forces Françaises de l’Intérieur.
À Célony, c’est la Première Division Française Libre qui a été honorée, une unité emblématique ayant participé activement à la libération du Sud de la France, notamment dans le pays d’Aix.
En début de soirée, la cérémonie traditionnelle s’est tenue sur la place Jeanne-d’Arc et a été suivie de l’emblématique défilé de véhicules de l’association « Forty Four Memories » sur le cours Mirabeau.
La cérémonie s’est conclue par la prise de parole de Sophie Joissains, maire d’Aix-en-Provence et vice-présidente de la Région Sud : « Ce 21 août 1944, dès 7h30, une première colonne de tanks, chars et véhicules militaires descend la rue Mignet pour atteindre la place de l’Hôtel de Ville, suivie d’une deuxième colonne arrivant du cours Gambetta. À 9 heures, les cloches de la cathédrale se mettent à sonner à toute volée, rapidement suivies par celles du reste de la ville. C’est le début d’une journée mémorable. Des milliers de personnes se rassemblent spontanément, chantent la Marseillaise avec émotion et acclament leurs libérateurs. Dans le même temps, les résistants, qui avaient hissé la veille un drapeau français sur le Beffroi, cèdent symboliquement la ville aux autorités légitimes de la Libération. En quelques heures, l’espérance vient enfin de reprendre ses droits ! »
La rédaction
