Cette 25e édition du Forum des entrepreneurs s’est ouverte dans un contexte politico-économique morose mais le dynamisme de la jeunesse, présente dans les ateliers, avec ses réseaux sociaux performants, ses taux de conversion et ses émotions à impact ont donné du tonus aux troupes. Même le patron du Medef y est allé mezzo voce en dénonçant « l’égarement des élus nationaux » avec la suspension de l’âge de la retraite.
Faire le buzz
©Joël BARCY
Pour ce forum tourné vers la jeunesse il fallait bien faire le buzz. Vers 14 heures chaque chef d’entreprise a reçu un format A3 cartonné pour effectuer un tifo dans le stade vélodrome avec un slogan #nousLentreprise. Au top lancé par patron de l’UPE 13, Philippe Korcia, tous ont brandi cette oriflamme dans un bel ensemble.
Le président du Medef, Patrick Martin a ensuite dénoncé: « L’égarement des élus nationaux » concernant les retraites. « Si on comprend la logique on ne la partage pas. Revenir sur une réforme des retraites c’est sans précédent. Jamais un gouvernement n’est revenu dessus. Là, on recule sur la réforme Borne mais on revient aussi sur la réforme Touraine, votée par des socialistes. C’est très grave pour le pays. » Patrick martin n’excluant pas une mobilisation des patrons à Paris dans quelques temps.
Forever young
Cette 25e édition a voulu se concentrer sur la jeunesse, ses difficultés mais aussi et surtout ses projets et ses réussites. S’il y a 30 ans les jeunes se rêvaient volontiers fonctionnaires aujourd’hui ils se voient massivement créer leur entreprise. l’UPE 13 a voulu montrer qu’elle savait flairer l’air du temps. Sur scène on scrolle, on parle, influenceurs, créateurs de contenus, viralité, émotion à impact, taux de conversion. Tout va à cent à l’heure. Le media Positif est passé du buzz au business. Créé voilà 5 ans par Hugues de Rosny à base d’histoires positives, il a convaincu le monde économique d’y investir. « Aujourd’hui les entreprises viennent au Media Positif pour y raconter leurs histoires positives, mettre en lumière leur marque employeur, leur RSE, leur mécénat. Avec les réseaux sociaux, les entreprises ont un moyen énorme de diffusion. Les réseaux sociaux c’est en quelque sorte la télévision d’hier en terme rayonnement. Nous par exemple, on a 10 millions d’abonnés et on touche 28 millions de visiteurs unique chaque mois. »
Recours aux agences
Mais si l’on n’a pas les codes comment s’y retrouver dans la jungle des réseaux sociaux ? De multiples créateurs de contenus et de media les ont investis. « Adressez-vous à une agence , clame Sixtine Moulle-Berteaux, cofondatrice Le Crayon groupe et CEO Le Surligneur. Elle a un débit de mitraillette tout comme Hugues de Rosny. « Une agence connaît très bien ce milieu-là. Quand on ne le connaît pas on peut prendre un peu au pif les mauvais créateurs parce qu’on va dire tiens il a tant d’abonnés donc ça va marcher… En fait non. Il y en a qui ont beaucoup d’abonnés dans certaines niches, Il y a d’autres niches où c’est plus l’image qui compte et en fait quand tu ne connais pas bien ce domaine tu peux te tromper et investir un peu dans le vent. »
Entreprise engagée
Certaines ont choisi de miser sur l’engagement social et environnemental pour se valoriser sur les réseaux sociaux comme le domaine viticole de Bargemone, près d’Aix-en-Provence. « Nous on diffuse et on présente notre quotidien sur les réseaux avec le storytelling qu’on met en place, confie Pierre Einaudi, qui était comédien avant de devenir vigneron. Qu’est ce que l’on fait pour d’une part mettre en avant notre terroir, nos vins, nos valeurs et d’autre part la possibilité via les réseaux sociaux de porter ce message. On est très actifs sur Facebook Instagram, Tik Tok et LinkedIn pour diffuser nos valeurs avec l’excellence, le partage et l’écologie. »
Grâce aux diverses interventions ce forum a pu donner du tonus dans un contexte politico économique complexe.
Reportage Joël BARCY
