Un gabian déguisé en colombe pour la paix, c’est l’affiche du PriMed cette année. A travers 25 films, le festival du documentaire de la Méditerranée interroge les mémoires, évoque les guerres civiles, dissèque, pour tracer une route vers un avenir meilleur. Rencontre avec Valérie Gerbault, déléguée générale du Centre Méditerranéen de la Communication Audiovisuelle (CMCA).

Dans cette édition 548 films ont été proposés. Vous en avez retenus 25 et 16 sont réalisés par des femmes. C’est un record ?
On note une nette évolution. Quand j’ai commencé à travailler, il y a plus de 20 ans, sur le film documentaire et à organiser le PriMed et il y avait très peu de femmes réalisatrices à ce moment-là. On pouvait traiter des sujets sur les femmes mais on avait peu de réalisatrices. Effectivement il y a une montée en puissance depuis quelques années des femmes dans la réalisation mais c’est aussi valable dans le journalisme.
Dans la majorité des films la violence est présente, les documentaires sont cash. C’est le reflet de la Méditerranée ?
C’est un bassin qui est non seulement meurtri mais qui n’arrive pas à se relever, à trouver des solutions définitives. On revient toujours sur des bouts de ficelles et les crises recommencent indéfiniment. On ne peut pas enjoliver l’actualité, elle est telle qu’elle est et on la montre telle qu’elle est. Elle est violente.
Vous avez reçu près de 550 fims pour cette édition comment s’opère vos choix ?
Nous ne sommes que trois personnes pour analyser et visualiser l’ensemble des documentaires. C’est le principe de l’entonnoir. Chacun prend à peu près 200 films. On en met chacun une quinzaine de côté puis on les passe aux deux autres et au bout du bout on finit par en choisir 4 dans les cinq catégories.
C’est difficile de choisir, de se mettre d’accord tous les trois ?
Pas vraiment. On est en général sur la même longueur et on a un regard similaire. Si on n’est pas accord on en discute mais c’est rare.
Propos recueillis par Joël BARCY
Le Festival PriMed se tiendra à marseille du 29 novembre au 6 décembre dans plusieurs salles , Alcazar, Mucem, Artplexe et mairie des 1-7. Les projections sont gratuites. Programme complet sur primed.tv




