CNP assurances. Éviter les surprimes après certains cancers

Une bâche de 90 m² marque les esprits boulevard Sakakini. Elle montre, en reprenant les codes de l’immobilier, les contraintes que subissent les victimes de cancer quand elles veulent emprunter pour acheter un appartement ou un commerce. CNP assurances a décidé de ne plus tenir compte de la maladie pour trois cancers : sein, prostate et testicule.

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Une bâche de 90 m² pour alerter © Joël Barcy

Double peine

Comme si la maladie ne suffisait pas… Lorsque vous êtes victime d’un cancer et que vous voulez emprunter à la fin du protocole thérapeutique, les embûches commencent. Quand vous voulez contractez une assurance emprunteur, on vous parle de surprimes ou d’exclusion partielle voire totale de garantie. Il existe bien un droit à l’oubli mais au bout de cinq ans sans traitement. Une double peine en quelques sorte.

Gommer le droit à l’oubli

Un assureur a décidé de gommer ce droit à l’oubli de ses contrats pour trois types de cancers, celui du sein, de la prostate et du testicule. Ils touchent environ 120 000 personnes chaque année. « Dès lors que le protocole thérapeutique est terminé on propose une assurance sans surprime ni exclusion de garantie, assure Guillaume Kuch, directeur des activités emprunteur de CNP assurances. Cela permet aux personnes d’aller de l’avant dès qu’elles ont terminé leur protocole thérapeutique et de continuer sur leur projet de vie qui est souvent un projet immobilier. » Attention, ce premier pas ne concerne que les clients dont les banques travaillent avec CNP assurances.

Un millier en 2024

CNP assurances a lancé cette opération en 2024 avec le cancer du sein. « Un millier de femmes ont pu bénéficier de notre dispositif, indique Guillaume Kuch. On en attend au moins autant avec le cancer de la prostate et du testicule. » Une femme sur huit sera touchée par un cancer du sein au cours de sa vie. C’est à peu près équivalent pour le cancer de la prostate chez les hommes

Coup de pub préventif

Au-delà de cette bâche, la campagne va être relayée par les agences immobilières. Une manière de sensibiliser le public. Selon une enquête, 73% des personnes interrogées n’ont pas conscience qu’elles risquent d’avoir des problèmes avec leur assurance emprunteur à la suite d’un cancer. Indirectement cette campagne doit aussi servir de piqûre de rappel pour se faire dépister. Éviter les surprimes d’assurances après certains cancers

Reportage Joël BARCY

 

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