La crise frappe de plus en plus de monde et la collecte de la Banque alimentaire en fait les frais. Joseph Arakel le président de la Banque alimentaire des Bouches-du-Rhône avait lancé un défi : récolter 500 tonnes de denrées le week-end dernier. Las, le bilan n’excède pas celui de l’an passé, 340 tonnes, malgré une énorme mobilisation. Selon les bénévoles, présents sur le terrain, les clients ne pouvaient pas donner ou donnaient peu. Rencontre avec

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Vous avez atteint 340 tonnes de denrées comme en 2024 mais vous prévoyiez 500 tonnes, j’imagine que c’est une grosse déception?
Oui, on s’était organisé pour obtenir ce chiffre avec une vaste planification en amont. Plus de 3 000 bénévoles étaient mobilisés sur ce week-end, soit 3 à 400 de plus, avec une formidable énergie. 220 supermarchés ont participé à l’opération, c’est 60 de plus que l’an passé. Malgré cela, on ne fait pas mieux que l’an passé. C’est forcément décevant mais sans cela on aurait péniblement atteint les 250 tonnes. Tous les départements ont enregistré une baisse notamment celui du Nord. Nous, malgré tout, on stabilise.
Vous aviez aussi Dimitri Payet comme parrain, de quoi séduire les donateurs?
C‘était un formidable parrain, son influence a dû jouer.
Cette moindre collecte est liée à la crise économique ?
Dans les remontées de terrain, les bénévoles nous indiquent que des clients refusent le sac de la banque alimentaire à l’entrée en disant qu’ils ne peuvent pas. D’autres s’excusent de ne pas pouvoir donner plus en posant un maigre sachet dans le caddy des bénévoles. Les gens ont moins en moins de moyens, c’est sûr. On le vérifie tous les jours, la crise est là. A notre niveau on a besoin de 30% de produits en plus cette année pour satisfaire les besoins.
Comment faire face aujourd’hui ?
Cela va être difficile. Il manque 140 tonnes par rapport à nos espoirs. Il va falloir être créatif. Trouver d’autres moyens financiers pour acheter de la nourriture. Il faudra de toute manière qu’on apporte une réponse à tous ceux qui n’arrivent plus à se nourrir.
Propos recueillis par Joël BARCY
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