Publié le 28 juin 2013 à 4h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 15h42
Le romancier essayiste et professeur de philosophie Pierre Péju a été le parrain de la 4e édition du Forum illettrisme qui s’est déroulé le 21 juin dans les locaux de la BMVR l’Alcazar à Marseille. Une manifestation organisée, portée, par le Crédit Mutuel Méditerranée. Au cours de cette matinée et pour cette occasion 13 associations régionales sur les 67 en lice ont été récompensées pour leur action contre illettrisme. Le premier prix ayant été attribué à « Mot à mot », une association marseillaise.
Sur le trottoir, devant la bibliothèque, des bénévoles s’activent en distribuant pas moins de 5000 livres. La lutte contre l’illettrisme est en action, il se conjugue avec l’arme la plus redoutable, celle du plaisir de la lecture.
Dans la salle, Pierre Péju explique : « Je me considère comme très chanceux depuis que l’on m’a dit tu vas aller à l’école, apprendre à lire, écrire et compter. Et, depuis, écrire et lire ne cessent de prendre de plus en plus de place dans ma vie ». Il indique : « J’ai été élevé dans les livres avec un père libraire. Mais mes parents ne m’ont jamais forcé à lire. Les livres étaient là, c’est tout ». Comme une tentation. « J’ai eu beaucoup de chance. Tout le monde ne l’a pas. Et je dois dire que, chaque fois que je constate de l’illettrisme, je suis atteint. Lire et écrire, cela paraît tellement naturel, et bien non, cela ne l’est pas, c’est compliqué. Un mot me vient à propos des personnes qui sont dans l’illettrisme : celui de déréliction, c’est à dire ce sentiment d’abandon par une puissance importante. On éprouve cela lorsqu’on se sent abandonné par Dieu, la Mère, les parents. C’est Dieu qui lance : Père, pourquoi m’as tu abandonné ?La déréliction c’est l’abandon fondamental, c’est une épreuve à traverser, car des issues existent. Dieu n’a pas abandonné le Christ ; le Petit Poucet retrouve son chemin. Mais, en ce qui concerne l’illettrisme, nous sommes face à une déréliction sans issue ». Il raconte avoir, une fois, été en situation d’illettrisme, perdu dans Shangaï, confronté à une langue, des signes qu’il ne comprenait pas. Pierre Péju en a fait une nouvelle.
Puis de se faire l’écho de la notion de mère suffisamment bonne, de Donald Winnicott. « On parle de langue maternelle, elle doit être suffisamment bonne, c’est à dire ni trop ni pas assez ». Il rend hommage à Maurice Nadeau qui vient de disparaître à 102 ans. « Il a toujours eu une gourmandise de lecture et d’écriture. Il a toujours eu l’impression que le texte recèle un secret du monde». Il considère d’ailleurs : « Trois facteurs sont la cause de mon rapport à l’écriture et, je pense, qu’ils peuvent être développés chez les personnes en illettrisme. Premièrement, j’ai eu une jouissance sonore des mots. Deuxièmement, j’ai toujours eu la sensation qu’il y a dans les textes quelque chose de cachée. Troisièmement, j’ai de tout temps éprouvé une joie narrative ».
Langue maternelle, langue maternante : « Elle doit être là comme repère sonore, parce que la langue, avec les mots, adoucit les choses. Nommer c’est adoucir, elle recoud le tissu du monde, raccommode ses accrocs ». Lorsque Donald Winnicot décrit la mère suffisamment bonne « il parle de la mère qui soutient mais qui n’est pas omniprésente, qui n’épargne pas le stress pour que l’enfant invente ses propres solutions. Et bien une langue suffisamment bonne est une espèce de musique. Elle me dit comment parler mais me laisse parler à ma façon, elle me laisse la parole. La mauvaise langue est celle qui est soit rejetante soit étouffante. Et puis il y a l’écriture littéraire, c’est autre chose, être écrivain c’est avoir élaboré un autre rapport à la langue qui devient aimée, aimante ».
Pour Pierre Péju « La langue n’est pas qu’un outil. Elle a comme caractéristique d’être transcendante. C’est à dire que ses règles me dépassent, même si elle est vivante, si elle évolue ».
Une invitation à voyager dans les mots, la langue, suivie avec passion par les nombreux intervenants.
Michel CAIRE
Les 13 associations lauréates
A l’issue de l’édition 2013 du concours « prévenir et lutter contre l’illettrisme » organisé par le Crédit Mutuel Méditerranéen, 13 associations ont été retenues par les membres du jury. Elles ont été récompensées pour un montant global de 13 000 € lors de ce 4e Forum illettrisme.
1er : Association Mot A Mot, Marseille (6e) : 2 500 €
Mot A Mot propose différentes actions visant l’apprentissage ou le perfectionnement de la langue française laquelle, non maîtrisée, est trop souvent facteur d’exclusion. Des ateliers de proximité sociolinguistiques appelés « passerelles langagières », destinés aux personnes en difficulté avec la langue française et conçus, en ce sens, comme un premier pas vers l’intégration. Des ateliers d’écriture appelés « passerelle écolière » pour les adolescents d’un lycée professionnel ; ces groupes de travail offrent également un soutien aux parents dans l’accompagnement de la scolarité de leurs enfants. Ces ateliers s’adressent aussi aux mineurs étrangers isolés avec des séances de renforcement du français. L’association développe des travaux de « perfectionnement langagier » destinés à perfectionner l’écrit. Un atelier « conduite langagière » est aussi disponible pour les femmes désirant passer leur permis de conduire et qui échouent sur le code de la route.
Et enfin une formation pour les bénévoles qui interviennent dans la lutte contre illettrisme. Les fruits de ces actions sont l’assiduité des adhérents ainsi que l’embauche pour certains. Mot A Mot souhaite développer ces actions ainsi que la mise en place d’un atelier pour les personnes désireuses de préparer le concours d’aide à la personne ; le travail sera essentiellement linguistique.
Association Mot A Mot, 36 rue Bernard 13003 Marseille
2e : Établissement pénitentiaire pour mineurs, Marseille (11e) : 2 000 €
Les actions de cette association sont de donner des cours tout d’abord aux élèves détenus, qui pour la plupart sont déscolarisés, mais aussi pour les migrants dont le niveau en français est très faible. L’objectif est de redonner le goût d’apprendre aux élèves déscolarisés, et d’inculquer les premières notions de langues française aux migrants. Il est à noter que les élèves sont très demandeurs. Depuis 2008, les détenus sont les auteurs du journal de la prison intitulé La vie sous écrou. L’association a également ouvert cette année une bibliothèque CDI pour que les détenus puissent accéder à la lecture en cellule. Ainsi, elle propose : des ateliers slam sur le principe des « 10 mots, 10 mois », des ateliers habitat et vente dont le but est de faire découvrir aux jeunes différents corps de métiers. Les retombées de ces opérations sont les nombreux prix décernés au journal, le fort taux de réussite des élèves présentés aux diplômes de l’éducation nationale, et la bonne fréquentation de la bibliothèque CDI avec un grand nombre d’ouvrages empruntés. Ces projets consistent à pérenniser les interventions menées. Des actions dans l’audiovisuel pourraient voir le jour avec la réalisation par les détenus de courts métrages projetés sur le canal de la prison.
Établissement pénitentiaire pour mineurs, Montée du Commandant de Robien BP 70014 – 13367 Marseille Cedex 11.
3e : Aide morale à la population gitane, Narbonne : 1 500 €.
Aide morale à la population gitane agit essentiellement envers la population d’origine gitane. Elle fonctionne avec trois centres sociaux et des référents scolaires. Elle propose des ateliers après les classes ; notamment des activités culturelles. Elle met en relation la population concernée avec les médiathèques. Ces animations ont lieu durant les périodes scolaires puisque ces activités visent les enfants du primaire. Des ateliers d’art plastique et d’écriture sont également proposés pour les adultes. Les actions de cette association pour remédier à l’illettrisme sont multiples car présentes sur différentes tranche d’âge comme sur diverses problématiques. Les bénéfices des actions réalisées par l’association sont une meilleure fréquentation scolaire puisque 80% des enfants suivis sont scolarisés. Pour les actions parentales, l’apport consiste en un relais de l’apprentissage avec un travail sur le comportement et la responsabilité des parents. Le projet de l’association, « des mots et des couleurs », cible plus particulièrement les adolescents de 10 à 15 ans. Il est désireux de développer la capacité d’expression des jeunes, notamment par l’expression écrite, avec un travail d’approfondissement sur le choix et le sens des mots, ainsi que sur l’importance de passer des signes au sens.
Aide morale à la population gitane : 24, Bd Frédéric Mistral 11100 Narbonne
4e ex-æquo : La forêt en papier, Marseille (1er) : 1 000 €.
Le principal projet de l’association s’effectue dans la vallée de l’Huveaune, et s’articule autour de 3 actions. L’une auprès des familles de l’école maternelle d’Air Bel, en liaison avec l’équipe enseignante. Une autre action de formation auprès des animateurs et des directeurs de centres sociaux d’accueil loisir. Et enfin une action de sensibilisation auprès des familles et de la petite enfance. Un travail important est fourni auprès des familles avec des ateliers d’écriture. Sur la tranche d’âge des petits le travail se focalise sur la base de la lecture. Le livre devient alors un outil d’apprentissage et d’imaginaire. Les retombées de ces actions sont notamment la découverte et la fréquentation de la bibliothèque d’Air Bel avec l’adhésion des personnes suivies. Le projet de La forêt en papier est de poursuivre les actions de lutte contre l’illettrisme par la mise en place d’interventions de qualité à l’image du projet de microédition.
La forêt en papier, 94, La Canebière 13001 Marseille
4e ex-æquo : Radio Clapas, Montpellier : 1 000 €.
Radio Clapas a mis en place « Mots croisés » qui est un projet de radio inter générationnel. Cela consiste à préparer, réaliser et monter des séries d’émissions par les enfants « journalistes en herbe » qui interviewent des personnes âgées afin de recueillir leurs souvenirs. Chaque étape exige un travail sur l’illettrisme, notamment par l’écriture et la lecture des articles. Les notions d’écriture, de lecture et de vocabulaire sont abordées de manière ludique. Les effets positifs se traduisent par des parutions dans la presse sur huit territoires, lesquelles sont une valorisation pour les enfants. Les projets de l’association se tournent vers une médiation culturelle pour les jeunes en prison, cette médiation s’effectuerait par des rencontres avec des auteurs, réalisateurs, dessinateurs…
Radio Clapas, 56 rue de l’industrie BP 81012 34070 Montpellier
6e : L’écrit Plume, Toulon
Les actions de l’association L’écrit Plume se manifestent essentiellement au travers d’ateliers d’écriture avec des témoignages de femmes analphabètes et illettrées sur des thématiques relatives à leur arrivée en France, à la violence, mais aussi l’autonomie. Ces témoignages sont compilés dans un ouvrages « État dames ». Des opérations sont aussi réalisées auprès des adolescents, des classes relais, des handicapés et des fins de parcours. Ces ateliers permettent de créer des carnets de voyage et des textes de slam. Mais également des ateliers d’écriture pour les classes allant du CP au lycée. Ces derniers se tiennent le mercredi est consistent à réaliser des films, des pièces de théâtre et des recueils. Les résultats de ces actions sont par exemple la représentation des textes de slam sur des scènes de théâtre ou dans des cybercafés. L’objectif de l’association est que chaque action aboutisse à une valorisation telle que la participation à des salons ou des expositions. L’association a pour projet de prolonger ces actions en prison, notamment sur des publics empêchés. Elle souhaite également se diriger vers la formation avec de l’écrit, de la rédaction professionnelle et intime.
Contact : L’écrit Plume, 14 rue Nicolas Peiresc 83000 Toulon
7e ex-æquo : Cultures du Cœur : 750 €
Les actions de Cultures du Cœur se déclinent par des ateliers d’écriture avec la médiathèque. Ces actions d’écriture ont été pour la première année réalisées auprès du foyer des femmes, pour la deuxième année auprès des centres sociaux, pour la troisième année auprès des associations de quartier, et cette année auprès des foyers pour les jeunes de la protection judiciaire de la jeunesse. L’association propose également des parcours théâtre. Pendant huit mois un petit groupe de personnes analphabètes est accompagné par des professionnels extérieurs avec lesquels il réalise des fiches de résumés, idem pour le parcours musique classique. Ces parcours demandent de la préparation, et permettent l’accès à la culture par l’apprentissage de la langue et de la lecture. Une lecture des livrets de parcours est réalisée à chaque fin de circuit. Les effets positifs de ces actions se matérialisent par l’inscription des personnes suivies à la médiathèque, dans une démarche personnelle. Pour le parcours théâtre et musique classique, l’avantage retiré est la motivation donnée aux personnes qui suivent le parcours. En effet la moitié continue de se rendre au théâtre en dehors de l’association. Les projets de Culture du Cœur sont de reconduire ces actions et de réaliser des « temps passerelles » trois fois par an. L’un sur l’écriture, les autres sur le théâtre et sur l’art plastique. Ces « temps passerelles » ont pour objectif de donner envie d’effectuer l’une de ces trois thématiques avec l’intervention d’un professionnel extérieur.
Cultures du Cœur, Espace Maurice 141 Avenue Marcel Castié 83000 Toulon
7e ex-æquo : Famille amitié cité, Toulon : 750 €.
Famille amitié, cité met en en place des actions lecture avec la valorisation de l’espace de lecture dans la bibliothèque, qui est ouverte à tout public. Des « temps calmes » d’accueil loisir sont proposés les mercredis aux enfants. Deux fois par semaines des lectures sont faites pour les petits. Et une fois par semaine une famille est accompagnée à la médiathèque. L’association propose aussi des contrats locaux d’accompagnement à la scolarité. Ces contrats consistent à accompagner les parents pour qu’ils aient un rôle d’éducateur scolaire auprès de leurs enfants. Un dispositif de ramassage après l’école est aussi mis en place avec une aide aux devoirs. Un journal « le petit reporteur » a été créé, et a ainsi développé l’activité écriture. Les retombées des actions menées sont le fort taux d’inscription à la médiathèque des familles accompagnées. Ses projets sont la présentation par les enfants du livre qu’ils ont retenu cette année, ainsi que d’établir un partenariat avec une maison de retraite ou un club retraite afin de partager des échanges intergénérationnels. L’association a également pour projets de renforcer l’action du journal avec la participation des mères de famille, et de s’abonner à un quotidien dans le but de montrer aux enfants l’intérêt de l’actualité et de discuter de thèmes avec les mères de famille.
Famille amitié cité, rue Jean Paul Rouquerol 83200 Toulon.
9e ex-æquo : Le Rocher Oasis des cités, Marseille (15e) : 500 €.
L’association met à disposition des ateliers lecture tous les mercredi matin par les CP- CE1, ces parcours de lecture impliquent les parents avec des ateliers d’écriture et de lecture plurisensoriels. Elle offre également des classes de prévention de l’illettrisme pour les sujets déscolarisés. Cette classe propose pendant un an une formation de remise à niveau pour réintégrer le parcours scolaire classique. Des séances de prévention de l’illettrisme ont lieu chaque mardi et jeudi, ainsi qu’une sensibilisation à l’univers du livre. Les résultats de ces actions sont visibles. Pour la classe de remise à niveau par exemple, sur 6 enfants formés, 5 réintègrent le cursus scolaire avec succès. De plus, les ateliers écriture étaient en 2011 destinés uniquement aux élèves de CP, et à la demande des parents et des instituteurs, les ateliers ont été ouverts aux CE1. Les projets visent à s’inspirer de ce qui fonctionne dans les autres antennes de l’association afin de les transposer.
Le Rocher Oasis des cités, 527 chemin de la Madrague-ville 13015 Marseille
9e ex-æquo : Croco’lire, Arles : 500 €.
Croco’lire met à disposition des lectures hebdomadaires dans les salles de consultation de la protection maternelle infantile, ainsi que l’atelier « découvertes du livre par le conte ». Cet atelier se déroule de la manière suivante : en début d’année on raconte une histoire, et durant l’année les enfants créent l’histoire avec le concept du « Kamishibaï » qui consiste à une lecture en public par les enfants d’un théâtre en images. Des actions plus ponctuelles sont réalisées comme des lectures autour d’un événement, des tapis de lecture au plus jeune âge, et des lectures de conte durant le festival des suds. Une action pour les gens du voyage a également été développée cette année, avec des ateliers autour de différents ouvrages et l’illustration du conte : « la princesse aux petits pois ». Les répercussions positives sont la bonne fréquentation des ateliers et la qualité du travail réalisé. Les projets de l’association sont de maintenir les deux activités principales ainsi que de développer l’évènementiel avec la découverte de bibliothèques, de musées, auprès des enfants accompagnés de parent(s). Ce projet est envisagé pour le printemps prochain.
Croco’lire, 2, rue Trianon 13200 Arles
9e ex-æquo : 3 petits tours, Terrats : 500 €.
L’association 3 petits tours propose aux jeunes enfants et à leur famille des moments de rencontres, faits de partage, d’échange, de transmission, d’éveil au monde. Elle développe des actions de terrain en privilégiant le milieu rural, avec notamment le projet culturel d’échange « Tralalala Lire » qui offre des ateliers lecture, et « Joue avec moi », le lieu d’accueil pour enfants et parents. Ces médiations s’inscrivent dans la régularité, la durée, l’itinérance et le partenariat. L’association réunit des professionnels d’horizons divers qui mettent en commun leurs compétences pour construire une pratique de médiation par le jeu ou le livre. Les retours sont la reconnaissance des familles et des enfants ; les actions sont labélisées « soutien à la parentalité » par réseau d’écoute d’accompagnement et d’appui aux parents. L’association projette d’étendre ses actions et de formaliser un pôle formation sur la mise en œuvre de pratiques de lecture.
3 petits tours, 1, rue de l’ancienne mairie 66300 Terrats
12e : Association Geosmine, Marseille 3e : 500 €.
Les actions de l’association Geosmine concernent les jeunes de lycée confrontés à l’illettrisme. Le travail s’effectue notamment sur un lycée qui compte 70% de taux d’absentéisme. Ces actions se manifestent par des projets extérieurs telle que le projet d’édition sur une exposition à Marseille en 2009. Il ne s’agit pas d’un lieu de soutien scolaire, mais plutôt d’un lieu de travail destiné à surmonter les difficultés au travers d’un univers artistique en rencontrant des éditeurs, écrivains, musiciens… Les ateliers d’écriture donnent lieu à la réalisation d’un CD de poésie urbaine, qui est le fruit d’une écriture de texte avec des compositeurs. Mais aussi un recueil sur les ouvriers d’hier et de demain (mélange de texte et photo). L’association est un lieu convivial où les « grands frères » prennent en charge les plus petits. Les effets de ces actions se matérialisent par le prix « accès » décerné à l’ouvrage, la réalisation d’un concert et le fait que l’association soit répertoriée comme projet innovant. Les projets de l’association sont de développer des ateliers d’écriture gourmande et de produire coffret photo sur la mission favelas réalisée au Brésil.
Association Geosmine, 10 rue 141e R.I.A. 13003 Marseille
13e : Elle des Moulins, Nice : 500 €
Les actions de l’association Elle des Moulins se traduisent essentiellement par des cours d’alphabétisation sous forme d’ateliers. Ces cours se déclinent sur quatre niveaux du pré alpha au français langue étrangère. L’association propose également des actions de formation pour favoriser l’autonomie et l’insertion ainsi que la lutte contre illettrisme. Elle est ouverte à tous, enfants et adultes. Il s’y compte une majorité de femmes étrangères mères de famille ; l’on y dénombre 37 nationalités. Elle des Moulins pour qui l’entre aide est primordiale, prône des valeurs d’interculturalité, de respect des échanges, et d’égalité. La finalité de cette association est l’insertion de tous, l’apprentissage du français, et le développement de l’autonomie. Le résultat positif des actions réalisées par l’association est que les personnes étrangères ont trouvé un emploi grâce à l’apprentissage du français. Les mères de famille vérifient davantage les devoirs de leurs enfants, elles ont également reçu une formation en informatique qui leur permet d’être plus vigilantes quant à l’utilisation de l’ordinateur par leurs enfants. Le projet de l’association est de prolonger son action sur le domaine de la santé en initiant parents et enfants aux premiers gestes de secours par exemple, toujours en parallèle de l’apprentissage de la langue française.
Elle des Moulins, Bât 21 Rue des Mahanias 06200 Nice