Marseille: La police est dans la rue

Publié le 14 octobre 2015 à  20h27 - DerniÚre mise à  jour le 27 octobre 2022 à  20h08

Les policiers marseillais ont manifesté ce matin devant le Palais de justice de Marseille (Photo Robert Poulain)
Les policiers marseillais ont manifesté ce matin devant le Palais de justice de Marseille (Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

Les policiers se sont mobilisĂ©s ce 14 octobre Ă  Marseille, devant le Palais de Justice de Marseille pour dĂ©noncer des dĂ©cisions de justice et, surtout, leurs conditions de travail, le manque d’effectif comme de moyens. Pour Alliance, cette mobilisation est une rĂ©action «face aux attaques d’une extrĂȘme violence dirigĂ©es contre les policiers; aux dĂ©cisions de justice incohĂ©rentes et inacceptables; aux conditions de travail insupportables; Ă  une lĂ©gitime dĂ©fense inadaptĂ©e mettant gravement en danger la vie et la sĂ©curitĂ© des citoyens et des policiers». Lionel Vidal, UnitĂ© Police SGP FO explique: «La goutte d’eau qui a fait dĂ©border le vase, c’est notre collĂšgue, griĂšvement blessĂ© par un multirĂ©cidiviste Ă  Saint-Ouen le 5 octobre. Le malfaiteur n’avait pas regagnĂ© sa cellule aprĂšs une permission de sortie en mai dernier. Cela nous est insupportable et vient s’ajouter Ă  cela, un manque d’effectifs et de moyens qu’il est de plus en plus difficile Ă  accepter». SĂ©bastien Brun, FPIP ajoute : «Nous ne voulons surtout pas d’une rupture entre la Police et la Justice. Pour cela, dĂ©jĂ  en 2012, nous avions demandĂ©, et cela tient toujours, la tenue d’un Grenelle de la sĂ©curitĂ© regroupant Bercy, car sans argent rien de possible et les ministĂšres de la Justice et de l’IntĂ©rieur.». «Bernard Cazeneuve, reconnaĂźt Lionel Vidal, nous apporte un peu de moyens, mais cela reste trĂšs loin du compte. Un accord signĂ© en 2004 prĂ©voyait 108 000 policiers en 2010; nous avons depuis connu une pĂ©riode de chute des effectifs avant une lĂ©gĂšre relance par notre actuel ministre, mais elle n’est pas Ă  la hauteur des besoins . SĂ©bastien Brun cite pour sa part un exemple : «Nous sommes actuellement deux par patrouille, nous devrions ĂȘtre trois pour travailler efficacement et en sĂ©curitĂ©. Et puis, outre une rĂ©organisation, il faudrait sur Marseille plus de policiers en uniforme pour rĂ©pondre aux attentes de nos concitoyens». Lionel Vidal tient Ă  insister sur la question des moyens : «Nous travaillons dans des locaux insalubres, entassĂ©s dans des bureaux. Nous avons une imprimante pour 7 ordinateurs et il n’est pas rare que nous manquions de feuilles et d’encre. Nous roulons dans des vĂ©hicules qui peuvent afficher jusqu’Ă  200 000km au compteur. Et je ne parle de nos salaires… Aujourd’hui, nous tirons le signal d’alarme, la corde va casser». SĂ©bastien Brun considĂšre: «Il faut que nos politiques mesurent la mobilisation qui est la notre. Nous avons aujourd’hui toutes les catĂ©gories dans l’action ainsi que tous les syndicats. La derniĂšre fois que c’est arrivĂ© c’Ă©tait en 2001».
Michel CAIRE

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