Publié le 16 juin 2022 à 13h33 - Dernière mise à jour le 6 novembre 2022 à 17h53
Victimes collatérales de règlements de compte, enfants fauchés par des chauffards qui prennent la fuite. Au total 300 jeunes sont morts ces dix dernières années dans les quartiers de la ville. Des familles endeuillées, brisées, qui demandent justice et l’obtiennent rarement. Elles sont fatiguées d’entendre, mezzo voce, «ils se tuent entre eux, ça fait de la racaille en moins». 30 cercueils symboliques ont défilé dans les rues de la ville avant de rejoindre le palais de justice à l’initiative de l’association «Alehan».

« Qu’ils paient, qu’ils aillent en prison »
Devant les cercueils blancs confectionnés par les jeunes des cités, des familles ont voulu témoigner de leur drame. « Quand un enfant est mort, c’est l’enfant de tout le monde qui est mort», insiste Hakim dont le fils de 8 ans a été fauché par un chauffard. «Qu’ils paient, qu’ils aillent en prison ceux qui font ça. Enlever la vie à quelqu’un c’est horrible mais quand derrière, la justice ne répond pas c’est plus qu’horrible, c’est terrible», assène-t-il dans un cri dans le mégaphone. Nora a perdu sa sœur dans les mêmes conditions. Elle arbore la photo de sa sœur et le certificat avec la médaille militaire de son grand-père. «On est délaissés, abandonnés. Elle est où la France ! Il y avait plein de témoins lors du drame. Je fais confiance à la justice mais ça fait huit ans qu’on attend et que rien ne bouge», dénonce cette femme en sanglots. Dans l’assistance toutes ne sont pas des victimes. Shéhérazade est là en soutien des familles. «Une mobilisation du cœur». [(Stop aux assassinats impunis

« Il faut une réponse pour faire son deuil »

Diaporama Joël Barcy








