Air Paca: Étude de la qualité de l’air à proximité de l’ancien site industriel Legré-Mante à Marseille

Publié le 29 juin 2017 à  17h59 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  16h56

Air Paca et Valgo ont décidé d’unir leur savoir-faire, afin de compléter la connaissance de la qualité de l’air dans le secteur de l’ancien site industriel Legré-Mante. Depuis le 7 juin, une campagne de mesures a été engagée.

Etude de la qualité de l’air à proximité de l’ancien site industriel Legré-Mante (Photo Air Paca)
Etude de la qualité de l’air à proximité de l’ancien site industriel Legré-Mante (Photo Air Paca)
L’objectif est, tout comme en 2003 dans le quartier de l’Escalette, d’évaluer l’impact du réenvol de poussières de la zone sur l’exposition des populations aux métaux avant d’éventuels travaux de dépollution.
localisation_mesure_legre-mantep1.png
Ces mesures, d’une durée de 3 mois, concernent les particules inhalables (PM10), les particules sédimentables et la contamination de ces particules par les métaux (dont antimoine, arsenic, cadmium, nickel et plomb).
Elles permettront, en l’absence d’activité sur la zone d’intérêt, d’évaluer :
-les quantités de particules et de métaux inhalées par les populations dans ce secteur marqué par l’industrie ;
-les quantités de matières potentiellement contaminées, qui se déposent au sol et chez les riverains, susceptibles d’être ingérées par voie directe ou indirecte via le transfert dans la chaîne alimentaire.

Retrouvez, en direct, les niveaux de particules inhalables (PM10) mesurés (Station d’observation spécifique Legré-Mante) sur le site internet d’Air Paca. Les résultats concernant les particules sédimentables et les métaux, substances faisant l’objet d’analyses en laboratoire, seront publiés en différé sur le site.

Pourquoi cette surveillance ?

Le site Legré-Mante abritait une ancienne usine de production d’acide sulfurique, citrique et tartrique (entre 1888 et 2009). Celle-ci fabriquait à l’origine du plomb (fonderie de plomb argentifère associée à une unité de production de soude entre 1875 à 1883). De nombreux polluants issus de cette production sont restés dans le sol et peuvent, dans certains cas, se propager dans l’environnement : dans l’eau qui s’infiltre dans le sol lorsqu’il pleut et dans l’air environnant, par réenvol des particules lorsqu’il y a du vent ou des activités sur les zones polluées (chantier, travaux…).

Comment le site de mesures a-t-il été choisi ?

(Photo Air Paca)
(Photo Air Paca)

La station de mesures est située dans une zone habitée proche du site Legré-Mante. L’emplacement a été choisi en tenant compte :
-des riverains les plus proches du site;
-des vents dominants entraînant le réenvol des sols potentiellement contaminés par les métaux : vents d’un large secteur Nord-Ouest. Les sols considérés sont ceux de la parcelle qui était utilisée comme décharge de déchets provenant de l’activité industrielle. Ils sont caractérisés par une contamination aux métaux lourds et métalloïdes.

Ce lieu est également situé à proximité de zones dites « sensibles » :
-le stade Michelier avec ses installations sportives implantées à moins de 50 m de la zone d’intérêt (le sport amplifie le volume d’air introduit dans les poumons) ;
-le groupe scolaire Madrague de Montredon implanté à 300 m de la zone d’intérêt (les enfants sont particulièrement vulnérables aux agents présents dans leur environnement).

Un partenariat avec Valgo pour partager les connaissances dans l’intérêt général

La société Valgo, spécialisée dans la réhabilitation de sites et sols pollués, a engagé depuis plusieurs années des démarches et des études avec ses partenaires dans le projet de dépollution du site Legré-Mante. Le principe d’une campagne de mesures de la qualité de l’air est né des échanges entre les différents acteurs.
Pour plus d’informations sur les travaux de Valgo : valgo.com

Articles similaires

Aller au contenu principal