Aix-en-Provence. Au théâtre du Jeu de Paume, Café Zimmermann rend hommage au(x) mécène(s)

Après une ouverture de saison consacrée à Haendel, Café Zimmermann, a poursuivi sa route dans les pas de Gottfried van Swieten, mécène éclairé du 18e siècle, avec un programme «De Bach à Mozart » illustrant les passions de ce bienfaiteur des musiciens. L’occasion pour Pablo Valetti de rappeler l’importance du mécénat pour que perdure le spectacle vivant…

(de g. à dr.) David Plantier, violon, Céline Frisch, pianoforte, Karel Walter, flûte, Davide Nava, contrebasse, Nuria Pujolràs, alto, Ludovico Minasi, violoncelle et Pablo Valetti, violon et direction. © M.E.
(de g. à dr.) David Plantier, violon, Céline Frisch, pianoforte, Karel Walter, flûte, Davide Nava, contrebasse, Nuria Pujolràs, alto, Ludovico Minasi, violoncelle et Pablo Valetti, violon et direction. © M.E.

En fait, ce concert offert par Café Zimmermann, jeudi soir, après une séance scolaire l’après-midi, aurait pu s’appeler de Bach à Haydn puisque couvrant la période de 1685 (année de naissance du cantor de Leipzig) à 1809 (année de la mort de Haydn). S’il n’a pas rencontré Jean-Sébastien Bach, dont Celine Frisch, au pianoforte, à donné un « Prélude & Fugue » tirés du « Clavier bien tempéré II », ce bon Gottfried a noué des liens avec Carl Philip Emanuel, son fils, auquel il a commandé quelques symphonies. L’une de ces dernières, en sol majeur Wq 182/1, ouvrait le concert, l’ensemble apportant les couleurs idoines à cette partition dense et contrastée.

C’est avec Mozart et Haydn que le mécène nouera ensuite des liens assez solides ; il poussera le premier a approfondir sa connaissance des œuvres de Bach et il deviendra librettiste du second notamment pour « La Création ». La lecture du programme nous apprendra aussi que Gottfried van Swieten a aidé Constance, la femme de Mozart, à organiser les funérailles de ce dernier. C’est avec le « Quatuor avec flûte en ré majeur, KV 285 » puis « Adagio & Fugue, KV 404a », transcription pour cordes de la fugue de J.-S. Bach que Café Zimmermann illustrait l’influence de Bach sur les compositions de Mozart avec une élégance délicieuse pour le premier idéalement servi, entre autres, par la flûte virtuose de Karel Walter dont le Bach donné en bis fut aussi très apprécié.

Pour terminer la soirée, c’est l’ultime symphonie de Haydn, la 104 dite « London » qui avait été choisie dans l’arrangement de Johann Peter Salomon. Les sept instrumentistes (notre photo) réunis ce soir là en ont offert une interprétation chaleureuse et précise sous la direction de Pablo Valetti exploitant, comme a son habitude, la richesse de la palette sonore de son historique Guadagnini…

La saison de Café Zimmermann se poursuit désormais avec « La Playlist des Pirates » (concert jeunesse) et « Une soirée au salon viennois » avec des concerts à Cabriès (13), au Tholonet (13) et à Meyrargues (13) dans le cadre de « Baroque en balade ».
Michel EGEA
Renseignements et réservations : cafe-zimmermann.com

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