BANQUE PUBLIQUE D’INVESTISSEMENT

Publié le 23 avril 2013 à  1h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h07

Le comité régional d’orientation mis en place par Michel Vauzelle

Représentant la diversité du tissu économique régional, le comité d’orientation sera chargé de formuler un avis sur les modalités d’exercice de la BPI en PACA. Présidé par le président de la Région, il se réunira deux à trois fois par an.
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Michel Vauzelle, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a présidé dans la matinée de ce lundi 22 avril à l’Hôtel de Région la réunion de préfiguration du comité régional d’orientation de la Banque Publique d’Investissement (BPI) en présence notamment de Hugues Parant, préfet de région, et de Jean-Marie Suquet, directeur régional d’OSEO. Ce comité représente la diversité du tissu économique régional : monde de l’entreprise, syndicats, artisanat… Il doit également être paritaire mais, comme le relève le groupe des élus EELV du conseil régional, « force est de constater que sur une vingtaine de membres, seules trois institutions ont désigné des femmes : la Région (une femme sur trois représentants), la CFDT, le CESER avec la présidente de la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire ». La représentante féminine du conseil régional qui siège au sein de ce comité est d’ailleurs l’élue écologiste Sophie Camard, présidente de la Commission Emploi, Développement économique et co-présidente du groupe EELV.
Au cours de cette réunion, Michel Vauzelle a rappelé le rôle stratégique de la Région en matière de financement des entreprises en complémentarité avec l’activité de la BPI. « Il nous faut veiller à ce que tous les besoins de financements des entreprises soient couverts », a-t-il notamment indiqué. « La BPI projette de soutenir en priorité les PME en forte croissance, les entreprises de taille intermédiaire et la stabilisation de l’actionnariat des grandes entreprises. Complémentaire, l’implication de la Région permettra d’offrir une palette complète d’outils de financement des entreprises de la création, au développement et à la reprise d’activité », a poursuivi Michel Vauzelle.

Une plateforme Internet pour faciliter l’accès des entreprises aux dispositifs de financement existants

Alors que la Région PACA va bientôt redéfinir sa stratégie économique, créer une Agence régionale pour l’innovation et l’internationalisation, reconfigurer le réseau d’accompagnement adossé aux outils de financement, le président du conseil régional a ainsi annoncé que « de manière à faciliter l’accès pour les entreprises aux dispositifs de financement de leurs activités, la Région souhaite mettre en place une plateforme Internet permettant à la fois de valoriser les dispositifs de financement existants et d’orienter les entreprises vers des dispositifs répondant au mieux à leurs besoins ». Il a appelé la BPI à s’y associer.
Michel Vauzelle a par ailleurs souligné l’importance en Provence-Alpes-Côte d’Azur des enjeux du financement des entreprises du secteur de l’agroalimentaire, du tourisme, de l’économie verte et de l’économie sociale et solidaire, et a souhaité qu’une attention particulière soit apportée par la BPI aux entreprises qui se développent en Méditerranée.
Le Président de la Région a enfin demandé à ce que « les Banques et les assurances, qui interviennent en relais des financements publics, soient associées de la manière la plus opérationnelle possible aux décisions de financement de la BPI ».
Dans son intervention, Sophie Camard a quant à elle insisté sur « la nécessité d’une bonne coopération Etat/Région ». Elle a également pointé les attentes en matière de « doctrine d’investissement », qui doit être votée au Parlement d’ici le 21 juin. « Quel sera le niveau de prise de risque de la BPI ? Aura-t-on des critères qualitatifs à côté de critères financiers, pour valoriser des projets avec un lien fort au territoire, une implication particulière des salariés ou des femmes ? », s’interroge-t-elle à haute voix.

« Le rôle des élus n’est pas de « défendre des canards boiteux » »

L’élue écologiste a par ailleurs affiché sa satisfaction de voir que « la transition écologique » ou « économie verte » est « reconnue comme un secteur de pointe : cela correspond à des années de convictions pour que l’environnement soit reconnu comme un levier d’innovation ». Sophie Camard a aussi exprimé ses attentes sur l’économie sociale et solidaire (ESS) – « elle est présente dans beaucoup de secteurs, elle a besoin de préfinancements, par exemple de fonds européens » – et sur « une implication » de la BPI « à différents stades du cycle de vie de l’entreprise : la création mais aussi le développement (passage de la micro-entreprise à l’Entreprise de Taille Intermédiaire), mais aussi l’accompagnement à la reprise d’entreprises ».
Et d’en conclure qu’à ses yeux, « le rôle des élus n’est pas de « défendre des canards boiteux », comme cela a été dit au niveau national dans un début de fausse polémique, mais de trouver des solutions durables pour notre territoire et pour l’emploi ».
Le comité régional d’orientation de la BPI, présidé par Michel Vauzelle, se réunira deux à trois fois par an. Il sera chargé de formuler un avis sur les modalités d’exercice de la BPI, sur ses missions au niveau régional et sur la cohérence de ses orientations avec la stratégie régionale de développement économique. Il sera mis en place dès publication du décret d’application au Journal Officiel.

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