Billet. Incidents avant OM-Lyon : le scandale et la honte

Hier après-midi s’est joué à Manchester, le derby traditionnel entre les deux clubs rivaux de la Ville, concurrents depuis un siècle. Avant, pendant et après le match, la police anglaise n’a pas signalé d’incidents ou d’actes de violence. Hier soir à Marseille, l’Olympico entre Marseille et Lyon, deux clubs et deux villes que tout oppose, ne s’est pas joué. La faute à une bande d’abrutis qui avaient décidé de gâcher la soirée des 65 000 spectateurs présents à l’Orange Vélodrome, en attaquant avec des pierres et des projectiles les cars des joueurs et des supporters lyonnais pourtant escorté par la police.

Les supporters de l'OM écoutent l'hymne officiel de la Ligue des Champions et préparent des belles soirées à l'Orange Vélodrome (Photo archives Wallis.fr - Laurent Saccomano)
Match OM-OL annulé – Le stade Vélodrome de Marseille s’est vidé laissant place au dégoût et à la honte (Photo archives Wallis.fr – Laurent Saccomano)

Après avoir entendu les dirigeants des deux clubs, lu les rapports des délégués et les déclarations de la Préfète de Police,  « Il appartiendra désormais à la Commission des Compétitions de se prononcer sur le sort de cette rencontre par application de l’article 544 du règlement des compétitions» , précise un communiqué de la Ligue de football professionnel envoyé à la presse hier soir.

Mais le mal est fait. Les images du visage plein de sang de Fabio Grosso, l’entraîneur de l’OL, sont à la Une des journaux et sur Internet.  Le football n’est pas isolé du pays et de la société française malade qui vit sous tension. La violence sème ses graines autour et dans les stades où se joue le football amateur et professionnel. Le Covid, le confinement et l’arrêt des championnats sont des fausses excuses pour expliquer les faits et les gestes de ces « supporters » idiots et provocateurs. Ce matin, le dégoût et le découragement dominent les sentiments des acteurs du football français. Après le constat de cette triste soirée, il est urgent de très vite réagir avec des décisions sévères pour punir ces individus. Avant qu’il ne soit trop tard et qu’il y ait des morts dans et autour des stades en France.

Gilbert DULAC

 

 

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