Publié le 21 mars 2021 à  21h54 - DerniÚre mise à  jour le 31 octobre 2022 à  15h32
Plus de 6 000 personnes ont dĂ©filĂ© dans les rues du centre de Marseille lors d’un carnaval qui n’avait pas Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© en prĂ©fecture, sans masques -un comble lorsque l’on sait l’importance du masque dans la tradition carnavalesque-, sans gestes barriĂšres, comme un hymne Ă la mort. Un dĂ©filĂ© en pleine pandĂ©mie qui ne doit en rien rĂ©jouir un personnel hospitalier dĂ©jĂ Ă©puisĂ© par une annĂ©e de labeur, par la maladie.
La préfÚte de police dénonce une irresponsabilité de la part des carnavaliers.
â Ni dĂ©claration en prĂ©fecture, ni masques, ni distanciation physique. IrresponsabilitĂ© totale des participants au carnaval de #LaPlaine Ă #Marseille en pleine crise sanitaire.
— PrĂ©fĂšte de police des Bouches-du-RhĂŽne (@prefpolice13) March 21, 2021
Le carnaval, fĂȘte paĂŻenne rĂ©cupĂ©rĂ©e par le catholicisme, Ă©tait un temps de transgressions, un moment entre deux, entre hiver et printemps, entre une fin et la renaissance du printemps. La mort Ă©tait prĂ©sente, elle l’est toujours d’ailleurs, mais symboliquement avec le feu mis au «Roi Carnaval». Mais lĂ , point de symbolique, la danse se fait macabre et les complotistes de tous bords peuvent se rĂ©jouir. Mais les carnavaliers de l’inconscience oublient qu’aprĂšs la fĂȘte, vient le temps du CarĂȘme, de la repentance, et les hĂŽpitaux risquent d’ĂȘtre les tĂ©moins des effets de ce carnaval des fous sur les participants mais aussi leurs proches, leur entourage, qui ne demandaient rien.
Patricia MAILLĂ-CAIRE