Publié le 5 septembre 2016 à 20h19 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h17
La CGT des marins de Marseille dénonce dans un communiqué le démantèlement organisé de la MCM après la SNCM avec la cession de deux navires de et par MCM dans le cadre de la CDSP 2014-2023.
Le secrétaire général, Frédéric Alpozzo, s’insurge: «Ce projet caché par la direction et les actionnaires, de céder deux navires de la flotte MCM, 6 mois après le Tribunal de commerce, dans le cadre du contrat de Service Public dont la société n’a pourtant pas repris le contrat car elle n’en avait pas le droit, ni la possibilité tel que validé avec la Commission Européenne, l’État et la Collectivité Territoriale de Corse, permettrait aux actionnaires de se débarrasser de la desserte des ports secondaires en Corse actuellement exploités par les navires et les équipages de MCM, ainsi que des car ferries Danielle Casanova et Méditerranée exploités sur le Maghreb et sur la Corse, hors DSP, avec la remise en cause de la discontinuité économique avec la SNCM.
Cette nouvelle magouille, après la liquidation organisée de la SNCM, par l’Etat et Transdev, permettrait ainsi, à fin 2017 après les élections nationales et territoriales en Corse, de procéder à une découpe et un plan social de masse dans la nouvelle compagnie qui a repris 6 navires de la SNCM et 900 salariés, sur le modèle, Mory Ducros-Mory Global.»
«Nous avons également appris, poursuit-il, en questionnant la direction en CE, que les avocats qui assistaient l’entreprise et les actionnaires depuis leurs candidatures au tribunal de commerce ont été remplacés par Maître Xavier Matharan et son Cabinet Parme, proche du Premier ministre, Manuel Valls».
«On comprend mieux, ironise-t-il, comment il est possible de céder 6 mois plus tard, des navires repris avec les actifs de la société et 900 salariés contrairement au jugement du tribunal de commerce de Marseille, sous couvert d’un contrat de service public que le repreneur n’a jamais possédé, ni contracté, conformément aux décisions de la puissance publique, dont la CTC par délibérations, aux notifications et courriers de la commission européenne et de la Commissaire Madame Vestager, et de l’avis juridique des propres avocats de la société jusqu’ici !»
Frédéric Alpozzo assène: «Le Premier Ministre et son ami de 30 ans, en conflit d’intérêts, main dans la main avec les affairistes et les nationalistes pour démanteler la nouvelle compagnie MCM, issue du redressement judiciaire de la SNCM, et aider illégalement à la création d’une compagnie régionale privé-public restreinte au profit d’intérêts particuliers et de la libre concurrence sous pavillon étranger exploitant les travailleurs au sein de l’UE et pratiquant le dumping fiscal, c’est sans doute ça la république exemplaire et solidaire et le sein de la Marianne du 1er Ministre».