Cinéma : l’équipe de « La marche » presque au complet a investi le pavillon M

Publié le 7 novembre 2013 à  21h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h38

L'équipe du film
L’équipe du film
Eliane Zayan, Jamel Debbouze et le réalisateur, Nabil ben Yadir
Eliane Zayan, Jamel Debbouze et le réalisateur, Nabil ben Yadir
Jamel Debbouze scout toujours
Jamel Debbouze scout toujours
L’ambiance était assurée au pavillon M avec une telle équipe soudée que celle du film La Marche. Pour info, La Marche que l’on retrouvera dans les salles le 27 novembre, se déroule en 1983, dans une France en proie à l’intolérance et aux actes de violence raciale. Trois jeunes adolescents et le curé des Minguettes lance une grande marche pacifique de plus de 1 000 kilomètres entre Marseille et Paris, pour l’égalité et contre le racisme. Malgré les difficultés et les résistances rencontrées, leur mouvement va faire naître un véritable espoir à la manière de Ghandi et Martin Luther king. Ils uniront à leur arrivée plus de 100 000 personnes venues de tous horizons et donneront à la France son nouveau visage.
Sur les raisons qui ont poussé le réalisateur, Nabil ben Yadir, à raconter cette histoire, il avance : « Je pense que cet événement résonne très fort aujourd’hui, même si cela s’est passé, il y a trente ans. Imaginer qu’un jour des jeunes de banlieue aient pris comme référence Gandhi et la non-violence était à l’antithèse de ce que les médias nous livrent comme image de ces jeunes. » Il tient à rappeler qu’« après cette marche, le crime raciste a été reconnu, la carte de séjour est passée à 10 ans» .
« Le plus intéressant, poursuit-il, c’est qu’ils étaient 32 au départ et qu’à l’arrivée 100 000 personnes les attendaient. Pour moi, c’est le message le plus fort. Ensuite ce qui s’est passé depuis par rapport à l’égalité qu’ils réclamaient, le racisme qu’ils combattaient, le regard porté sur la banlieue, c’est le boulot des sociologues. Mais, comment est-on passé de Ghandi à Tony Montana ? Qu’est-ce qui explique aujourd’hui le repli identitaire ? Les réponses restent à apporter, mais je pense que les politiques y sont pour beaucoup. Mais ce que j’aimerais, c’est que l’on puisse voir ce film dans les écoles. Que les jeunes, et pas que ceux des banlieues, s’interrogent : qu’est-ce qu’on fait nous, aujourd’hui, pour faire avancer l’égalité et reculer le racisme ? »

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