Conseil municipal de Marseille : étude de faisabilité d’un téléphérique par câble entre le Vieux-Port et Notre-Dame de la Garde

Publié le 18 juin 2013 à  7h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  15h38

Aux yeux de Jean-Claude Gaudin (UMP), les critiques exprimées par Patrick Mennucci (PS) lors de la délibération sur l'étude de faisabilité d'un téléphérique entre le Vieux-Port et Notre-Dame de la Garde
Aux yeux de Jean-Claude Gaudin (UMP), les critiques exprimées par Patrick Mennucci (PS) lors de la délibération sur l’étude de faisabilité d’un téléphérique entre le Vieux-Port et Notre-Dame de la Garde

Qu’il s’agisse de transport terrestre (de type funiculaire) ou aérien (téléphérique), nombre de grandes villes du monde ont choisi la solution du transport par câble pour résoudre les problèmes de déplacement urbain ; soit pour accéder ponctuellement à un site escarpé (la colline de Fourvière à Lyon, le Sacré-Coeur à Montmartre…), pour franchir une déclivité ou un plan d’eau, soit pour créer une liaison de transport en commun, comme à San-Francisco, la Nouvelle-Orléans ou New-York. Ce type de transport est apprécié pour sa faculté à se soustraire des contraintes topographiques, pour sa capacité à absorber des flux importants de passagers, ainsi que pour ses coûts d’installation et de fonctionnement moins élevés que d’autres types de transport.

Forte de tous ces éléments la Ville estime : « Compte tenue de l’attractivité nouvelle qui s’est créée à l’occasion de cette année Capitale, il est temps que Marseille envisage ce type de solution pour répondre à l’affluence touristique ainsi que pour accompagner la mutation des espaces publics en centre-ville ».

La majorité municipale précise : « Non seulement des formes de transport par câble pourraient constituer une liaison simple entre le Vieux-Port et Notre-Dame de la Garde, accompagner la reconfiguration du Bassin de Carénage et la réhabilitation du Fort d’Entrecasteaux. Mais, il pourrait également offrir une alternative aux déplacements urbains dans un centre-ville plus étendu et largement piétonnisé, pourquoi pas jusqu’aux sites du J4 ou du Silo ? ».

Mais de nombreux problèmes sont à résoudre pour inscrire ce type d’ouvrage -les pylônes ou les rampes qui l’accompagnent-dans le site prestigieux et très protégé du Vieux-Port. « C’est pour cette raison qu’une première approche est nécessaire pour mesurer la faisabilité technique, juridique, environnementale d’un tel projet ».

Le rapport prévoit : « Les différentes hypothèses qui résulteront de ces études seront l’occasion d’un débat avec les institutions compétentes et pourront faire l’objet d’une consultation publique ».

Le groupe communiste et citoyen, par la voix de Christian Pellicani, annonce un vote favorable sur cette délibération. Eugène Caselli, le président de MPM, intervient également, rappelle que MPM travaille sur ce dossier « je suis ravi de voir que la ville partage notre intérêt ».

Patrick Mennucci avance alors, après un échange d’amabilité avec le Maire : « Vous lancez une étude qui a déjà été commandée par MPM. On peut se poser la question de la légalité de cette étude ». Il lui est répondu que cela relève de la compétence tourisme et il enchaîne : « Il vous a fallu 19 ans pour vous rendre compte que les bus bloquent lorsqu’ils montent à Notre-Dame de la Garde. Et là vous proposez 5 énormes pylônes qui ne régleront même pas la question des autocars ».

C’est un autre son de cloche que fait entendre Karim Zeribi : « Un télégraphe pourquoi pas ? Je n’ai pas envie d’être contre pour être contre ». Et le Maire de conclure : « Les critiques de monsieur Mennucci s’adressent plus à MPM qu’à la Ville ».

Michel CAIRE

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