Conseil régional Provence Alpes-Côte d’Azur

Recrutement de 120 emplois d’avenir

La question relative au recrutement, par la Région Provence Alpes Côte d’Azur a vu le FN s’opposer et l’UMP et apparentés s’abstenir. Un dossier présenté par Pascale Gérard qui explique « Ce sont 1,5 milliard d’euros que l’État va consacrer au déploiement de ce dispositif pour la seule année 2013, dont plus de 180 millions d’euros pour notre région. Ainsi, tandis que 100 000 emplois seront soutenus au niveau national, ce sont 7 744 contrats aidés qui seront disponibles sur l’ensemble du territoire régional en 2013 ». Et d’ajouter : « La Région qui se mobilise déjà au-delà de ses compétences de droit commun pour assurer l’accès à une formation qualifiante des jeunes salariés en emploi d’avenir, a décidé de se mobiliser pour embaucher ou soutenir l’embauche de 120 jeunes en emploi d’avenir en 2013 ».
Puis de rappeler que, selon la loi, ce contrat prendra la forme d’un contrat d’accompagnement dans l’emploi de 3 ans réglementé par le code du travail. « Il vise à donner à un jeune salarié l’opportunité d’accéder à un emploi, en lui permettant d’acquérir une première expérience professionnelle enrichissante et reconnue et en lui donnant les moyens de se former ».

Ces emplois ont vocation à s’adresser à des jeunes de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les travailleurs handicapés) sans emploi et sans diplôme en priorité ou titulaires d’un CAP/BEP en recherche d’emploi depuis au moins 6 mois dans les 12 derniers mois, ainsi que, par dérogation, les personnes de niveau BAC+3, résidant en Zone Urbaine Sensible ou en Zone de revitalisation Rurale.
L’État contribue à la mise en œuvre des emplois d’avenir en les prenant en charge au taux de 75% du taux horaire brut du SMIC. Cette aide s’accompagne d’exonération de charges patronales de sécurité sociale. « La rémunération de ces agents se fera donc sur la base du SMIC. Les contrats seront à temps plein, avec un temps de formation pouvant aller au-delà des 25% du temps de travail, pour permettre l’accès à une qualification reconnue ».

Dans à un tel projet, le FN ne voit « qu’un dispositif pour acheter la paix sociale dans les quartiers», se faisant le héros « de la priorité nationale et de la laïcité ». Robert Alfonsi, groupe PS et apparentés rétorque : « Ce dispositif offre un avenir à des jeunes qui n’en n’ont pas. Et ne croyez pas que l’échec scolaire ne touche que les quartiers, ainsi dans notre région c’est le lycée de Brignoles, accueillant des jeunes du moyen et du haut Var, qui connaît le plus fort taux d’échec ».

Thierry Mariani, UMP, dénonce également le projet, plaide, en contre partie, pour un soutien accru à l’apprentissage.
Patrick Allemand, premier vice-président de la région indique : « Le contexte de création de ces emplois d’avenir est beaucoup plus dur que celui existant à l’époque des emplois jeunes. Là, nous nous adressons aux jeunes les plus en difficultés dans un contexte où l’emploi des jeunes est un défi supplémentaire dans le défi que représente la lutte contre le chômage ». Thierry Mariani, dans son intervention avait dit son étonnement devant le faible nombre de contrats. Patrick Allemand note : « il s’agit là d’un choix de responsabilité qui correspond à notre possibilité de formation… Et puis comment ignorer que des collectivités dans les Alpes-maritimes mais pas seulement, ont annoncé ne vouloir recruter aucun emploi d’avenir ».

Michel CAIRE

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