Le Crédit municipal, souvent surnommé le clou ou ma tante, opérait sa vente aux enchères de prestige ce vendredi 5 décembre à l’hippodrome Borély. Et, le commissaire-priseur n’était autre que le maire de Marseille, Benoît Payan, son objectif étant de vendre au mieux les objets gagés, non réclamés, soit 322 lots.

Une opération oubliée
Cette vente aux enchères avait disparu depuis le Covid. La nouvelle direction l’a remise au goût du jour. Chaque année environ 5% des objets gagés par les 16 000 clients du Crédit municipal de Marseille ne sont pas réclamés par leur propriétaire. Faute de pouvoir payer les intérêts ou les racheter, ils décident de s’en séparer. Cette vente aux enchères permet de les valoriser.
Internet remporte la mise

Si la salle de l’hippodrome était comble avec pas moins de 350 personnes, internet via le site « Interenchères » totalisera près de 10 000 visiteurs uniques. Une très faible part de l’assistance lève la main mais souvent pour emporter de beaux objets comme cette bague « juste un clou » de Cartier qui a atteint 13 200 €. L’essentiel des ventes se jouent sur internet où les enchères défilent. Très peu d’objets sont retirés. Ils dépassent tous l’enchère initiale comme ce bracelet Hermès qui quadruple sa mise de départ.
Les bénéfices à l’ex-propriétaire
Un très faible pourcentage des objets gagés est vendu. 95% des personnes qui gagent un bien le récupèrent dès qu’elles en ont les moyens, par attachement ou souci d’avoir une valeur chez soi en cas de coup dur. Dans le cadre de cette vente aux enchères si le montant dépasse celui du gage, les bénéfices vont à l’ancien propriétaire.
Reportage Joël BARCY



