Malgré leur supériorité numérique pendant une heure, les Françaises s’inclinent aux tirs au but contre les Allemandes (1-1) et 6 tirs au but à 5
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé », écrivait Lamartine. Trois joueuses n’ont pas été sélectionnées par Laurent Bonadei pour cet Euro en Suisse. Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali, trois cadres historiques des Bleues. «Ce sont des choix pas faciles. On dit que choisir c’est renoncer. Elles sont de grandes joueuses et ça a été compliqué pour moi», a justifié le sélectionneur avant le début de la compétition. Celui qui a succédé à Hervé Renard devra se répéter et justifier ses choix après cet échec terrible à Bâle. L’expérience et la taille de Wendie Renard en défense et sur les coups de pied arrêtés, n’auraient pas été un luxe dans ce match à quitte ou double. La rage de vaincre de Kenza Dali et l’efficacité au poste d’avant centre d’Eugénie Le Sommer ont manqué à ces Bleues qui avaient au bout de leurs crampons le scénario idéal pour se qualifier.
Trop de déchet technique
En supériorité numérique depuis la treizième minute de jeu après la sanction du carton rouge pour Hendrich, les Françaises ont ouvert le score sur un penalty réussi par Geroyo dans la minute suivante. Pauline Peyraud-Magnin détournait un penalty tiré par Nusken (68e) et une frappe puissante de Mallard se fracassait sur la barre transversale dans le temps additionnel de la deuxième prolongation.
Il y avait toujours jusqu’à la prolongation et les tirs au but, un pied, une jambe ou une tête allemande pour contrer les attaques françaises. Fébriles, les Bleues manquaient de maîtrise et de justesse technique. Les fantômes de Séville en 1982 se rappelaient aux mauvais souvenirs des équipes de France au moment des tirs au but. Majri et Sombath étaient mises en échec par Catherine Berger, la gardienne de « la Manschaft » principale et meilleure actrice de la qualification de l’Allemagne qui sera opposée à « la Roja » espagnole mercredi prochain.
Gilbert DULAC