Le préfet de région Provence-Alpes-Côte d’Azur a fait ses adieux aux mondes politique, économique, judiciaire et religieux. Une foule compacte est venue saluer Georges-François Leclerc. Un départ surprise pour devenir le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron. Un choix qu’il assume pleinement.

Fidélité
Il ne sera resté que le temps d’un enfantement. C’est court pour un représentant de l’État en général amené à demeurer 3 ans en place. Il aurait pu rester à Marseille mais s’il rejoint l’Élysée, comme directeur de cabinet, c’est par fidélité à Emmanuel Macron. Il l’assume pleinement. « La mauvaise raison de mon départ serait de dire que je n’ai pas eu le choix. La bonne explication c’est que c’est un choix fort de ma part, une volonté de servir un homme qui m’a toujours fait confiance… A assumé mon identité parfois un peu bizarre. Et, à cet homme, lorsqu’il fait appel à vous on a envie de lui dire je viens parce que vous m’avez fait confiance. »
Convictions politiques
Georges-François Leclerc évoque aussi sa conviction profonde, plus politique celle-là, envers le chef de l’État. «ll s’agit d’un homme qui a un projet pour la France auquel je crois profondément et ce depuis longtemps. Donc oui c’est un choix et oui j’ai voulu m’engager. »
Rudesse nécessaire
Georges-François affichait une certaine bonhommie hier soir. Elle tranchait avec un ego et une rudesse, parfois décriés. « Ce que je crois c’est que l’action implique une certaine rigueur, une certaine autorité et ça vous dépasse, il le faut.» L’ancien préfet de région termine son discours, ému, avant d’inviter ses hôtes à prendre un verre.
Salué par les politiques
A l’unanimité, le maire de Marseille et les présidents des collectivités ont salué l’homme d’actions et de décisions. En dix mois de nombreux dossiers ont été réglés.
Benoît Payan : « Si notre relation n’a pas toujours été un long fleuve tranquille c’est parce qu’elle s’est abstenue de tous les faux-semblants. »
Martine Vassal : « Vous avez fait avancer de nombreux dossiers qui étaient en instance notamment en matière de transports »
Renaud Muselier : « Sans vous, on n’aurait pas eu l’aménagement prévu lors des jeux olympiques de 2030 sur les 2/3 du territoire»
C’est l’actuelle préfète déléguée à l’égalité des chances, Isabelle Epaillard, qui assurera l’intérim de préfet des Bouches-du-Rhône.
Reportage Joël BARCY



