Il était l’un des fondateurs du Festival de Pâques d’Aix-en-Provence : Michel Lucas n’est plus

Publié le 4 décembre 2018 à  21h11 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  19h23

Michel Lucas, au centre, entouré des jeunes musiciens lauréats du Prix éponyme. C’était le 16 octobre dernier aux Invalides, à Paris. (Photo Caroline Doutre)
Michel Lucas, au centre, entouré des jeunes musiciens lauréats du Prix éponyme. C’était le 16 octobre dernier aux Invalides, à Paris. (Photo Caroline Doutre)
On ne dira jamais assez l’importance du mécénat dans la vie et la croissance de la culture. En 2013, lorsque s’ouvre le 1er festival de Pâques d’Aix-en-Provence, c’est avec l’appui financier conséquent du groupe Crédit-Mutuel CIC, alors présidé par Michel Lucas. Ce dernier est un Breton pur jus qui s’est frotté, très tôt, aux réalités de la vie quotidienne en allant travailler sur le bateau de pêche familial dans des conditions que seuls les Bretons peuvent connaître ! Endurci, il est devenu ce banquier et patron de presse que l’on connaît. Il vient de s’éteindre à l’âge de 79 ans… La dernière fois que nous avons échangé en sa compagnie, c’était le 16 octobre dernier aux Invalides, à Paris, où était présentée l’édition 2019 du Festival de Pâques, le septième du nom, par Dominique Bluzet et Renaud Capuçon. A cette occasion, pour la première fois, il remettait à de jeunes musiciens talentueux et méritants, issus des conservatoires français, le prix qui porte son nom ; il avait été très sensible à cet honneur. « Avec lui disparaît le grand architecte du Crédit Mutuel», ont déclaré Nicolas Théry, président de la confédération du Crédit Mutuel, et Daniel Baal directeur de Crédit Mutuel Alliance Fédérale dans un communiqué commun en poursuivant «sous des dehors bourrus, il faisait preuve d’une grande sensibilité et d’une originalité étonnante». Sensibilité et originalité qui l’ont conforté, à l’époque, dans sa volonté de créer un Festival de Pâques à Aix-en-Provence où son épouse, aujourd’hui décédée, avait des attaches. Un Festival dont l’édition 2019 lui sera dédiée, comme le confiaient hier Dominique Bluzet et Renaud Capuçon. Vendredi 19 avril prochain, «La Passion selon Saint-Matthieu», cette œuvre de Bach qu’affectionnait tout particulièrement Michel Lucas, aura des accents encore plus émouvants…
Michel EGEA

Articles similaires

Aller au contenu principal