Créé voilà 20 ans ce label est attribué sous les ors de la préfecture pour saluer un savoir-faire rare et ancestral mais aussi une capacité à transmettre et à innover. Cette année 3 nouvelles entreprises entrent dans ce cercle assez fermé et 18 ont été renouvelées.

Une centaine d’entreprises

C’est un cercle assez fermé. La région compte une centaine d’entreprises du patrimoine vivant. La France en totalise 1 200. Ce diplôme national est remis sous le haut patronage du président de la République. Il salue un savoir-faire, une capacité à transmettre et à innover dans des domaines assez variés : santonniers, verriers, savonniers, des artisans en ferronnerie, des bijoutiers, des confiseurs. Pour tous les bénéficiaires, c’est le Graal. « Le label du patrimoine vivant est la plus grande reconnaissance de l’artisanat et des métiers d’art, confie Yann Gaudin, le descendant et gérant de la Ferronnerie d’Art Gaudin. C’est une vie d’engagement, des générations d’engagement depuis mon arrière-grand-père jusqu’à moi aujourd’hui. On est très fiers de l’obtenir grâce à notre travail. C’est un métier difficile, exigent qui demande parfois de faire des semaines à 80 heures. Grâce à ce label j’espère que l’on va pouvoir changer de braquet dans les 5 années à venir.»
Savoir-faire et transmission

La société Callistorea est plus récente. Elle a été créée voilà 30 ans. Mais tous les lauréats ont en commun un savoir-faire d’exception, une capacité à transmettre et innover. Callistorea est spécialisée dans la création, la fabrication et la réparation de bijoux en métaux précieux. Pour Claire Viale, la présidente de la société, ce label « contribue à améliorer notre image par rapport aux concurrences et par rapport à la fabrication française. C’est une vraie fierté surtout pour les équipes parce que ce sont eux qui travaillent tous les jours avec leurs mains, avec la précision de leurs gestes, ils travaillent avec minutie et acharnement, je suis très fière pour eux. »
La nécessité de s’unir

Une association des EPV a vu le jour mais moins du tiers y adhère. C’est trop peu pour peser, organiser des salons, avoir une force. C’est l’appel qui a été lancé lors de la remise des diplômes. « On a besoin de l’aide et du support de toutes pour que le label des EPV rayonne en région, analyse Guillaume Fievet, le président de l’association des entreprises du patrimoine vivant. C’est aussi un réseau d’entraide entre les entreprises. Il faut qu’on travaille tous ensemble pour ce rayonnement. »
Remise en question
Comme les étoiles du guide Michelin, le label n’est pas éternel. Tous les 5 ans un organisme certificateur valide ou non le renouvellement du label « entreprises du patrimoine vivant ». Raison de plus pour afficher son savoir-faire, sa capacité à transmettre et son innovation.
Reportage Joël BARCY



