Marseille : le maire, Jean-Claude Gaudin, reçoit, ce 30 juillet, son homologue du Pirée : Vassilios Michaloliakos.

Publié le 30 juillet 2013 à  10h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h06

Ce mardi 30 juillet, Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille a reçu, dans le cadre du mois de l’international, son homologue du Pirée : Vassilios Michaloliakos. Il a été question de crise, bien sûr, mais aussi d’histoire et de culture.

Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin a reçu le maire du Pirée Vassilios Michaloliakos en présence de ses deux adjoints à ses côtés, Daniel Hermann, en charge de la Culture, et Richard Miron, en charge du Sport. (PHOTO D.R.)
Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin a reçu le maire du Pirée Vassilios Michaloliakos en présence de ses deux adjoints à ses côtés, Daniel Hermann, en charge de la Culture, et Richard Miron, en charge du Sport. (PHOTO D.R.)

Vassilios Michaloliakos remerciant le maire de Marseille, il souligne : « Je suis grec, nous sommes conscients de vivre une grave crise qui fait suite à trente ans d’erreurs. Mais je suis fier d’être grec, de m’inscrire dans une longue histoire. Car la Grèce ne peut se réduire à ses trente dernières années. Elle a des siècles. Ses enfants se sont battus pour la démocratie. Rien que lors de la 2e Guerre Mondiale elle compte 800 000 morts. Nous ne demandons pas de compensations, nous demandons juste que l’on efface pas notre histoire ». Puis de dire son plaisir d’être en France : « qui a soutenu les démocrates lors de la dictature des colonels. Et, plus tard, ce pays était encore là pour nous aider à entrer dans l’Europe et Nicolas Sarkozy a été une aide précieuse au début de la crise ».
Il en vient à Marseille : « Lorsque l’on regarde cette ville on voit de nombreuses réalisations. Certains diront que cela coûte de l’argent. Certes, cela en rapporte aussi. Et puis, au-delà, nous ne sommes pas là pour ne faire que de la comptabilité dans la vie. On voit que la culture fait briller Marseille. Et bien, le Pirée, qui a beaucoup souffert de la crise entend s’appuyer aussi sur la culture et nous souhaitons votre soutien afin que nous obtenions le titre de capitale européenne en 2021. Et, déjà en septembre 2013 nous vous invitons au Pirée à l’occasion des festivités que nous organisons pour célébrer la réhabilitation de notre théâtre.Vous avez fait renaître Marseille avec la culture, nous souhaitons nous en servir pour notre pays ».
Jean-Claude Gaudin, au préalable, avait indiqué : « Je suis heureux que, dans les moments douloureux que traverse la Grèce, la Commission européenne vous soutienne ». Il envoie un coup de griffe : « C’est d’autant plus important qu’en 2012, le gouvernement français a décidé de lever 17 milliards d’impôt supplémentaires et de prélèvements sur les ménages ; il a décidé d’en prélever autant sur les entreprises, et, comme cela ne suffit pas, il lui faut 6 milliards supplémentaires pour finir l’année. C’est une situation très difficile surtout lorsque, comme ce gouvernement, on a promis que tout irait bien et que l’on n’augmenterait pas les impôts »… Et d’ajouter : « Le maire aura compris que je ne soutiens pas ce gouvernement même si je viens de le sauver pour la métropole ».
Puis de rappeler que, dans la cadre de Marseille-Provence capitale européenne de la culture, « des travaux de réhabilitation et de construction ont été réalisé dans la cité phocéenne à hauteur de 660 millions d’euros, la ville prenant à sa charge 40% de la dépense ». Il avoue, concernant les travaux de réhabilitation du stade vélodrome : « C’est un chantier énorme, de 270 millions d’euros, que nous avons décidé d’entreprendre juste avant la crise. Je dois dire que si elle avait été là au moment du choix, nous n’aurions peut être pas pris cette décision. Toujours est-il, nous aurons un stade remarquable pour l’Euro 2016 ».
Puis de conclure en insistant sur l’importance d’aller visiter le Mémorial de La Marseillaise situé rue Thubaneau, dans le quartier Belsunce. Tour à tour, il a accueilli le Jeu de Paume au XVIIe siècle, puis un théâtre et, à partir de 1790, il fût le siège du Club des Jacobins. C’est de là que partirent les Fédérés marseillais pour le Pala­is des Tuileries à Paris en 1792, entonnant le chant de l’Armée du Rhin qui deviendra ensuite La Marseillaise. « En septembre prochain, à proximité, verra le jour un superbe musée d’Histoire, un lien sera établi entre les deux sites ».
Michel CAIRE

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