Publié le 30 juin 2017 à 17h50 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 16h56
«C’est Marseille, c’est comme ça». Stéphane Brunet ne veut, ne peut, plus l’entendre notamment lorsqu’il s’agit de la propreté de «sa» ville, Marseille, qui n’est pas à la hauteur de «sa beauté». Et s’inscrit dans une initiative citoyenne en lançant une pétition. Une énième initiative, pourrait-on dire mais pourquoi ne serait-elle pas la bonne…
Il fustige le côté “infantilisation du Marseillais”, avec cette phrase intolérable : “le Marseillais est comme cela”.
Si le respect de sa ville est son leitmotiv, il met en exergue «des inepties» et rapporte ce qui se passe ailleurs. Il évoque par exemple la possibilité d’installer un distributeur de «sacs à crottes pour chien » qui n’existe plus à Marseille (des distributeurs ont été mis en place mais sans vraiment un suivi ndlr). Sur les raisons de cette absence: «On m’a répondu, rapporte-t-il, que les gens s’en servent à d’autres fins. Et moi je demande encore: Pourquoi ça marche ailleurs mais pas ici?». Cite comme exemple, Lyon, Bordeaux ou encore Toulouse qui a relevé un défi de propreté avec 100 mesures très concrètes «qui marchent, vous pouvez les retrouver sur leur site», conseille-t-il. Justifiant ses dires, il souligne un article dans la Dépêche «qui montre une vraie augmentation de la perception des gens sur la propreté de la ville. Pourquoi nous non?», répète-t-il. «Pourquoi à Lyon, poursuit-il, les parcs municipaux sont ouverts assez tard le soir et les chiens sont autorisés ? Pourquoi ici, les parcs ferment, et on vous balance, parce les gens ne respectent rien ici». Alors au lieu de trouver des solutions «on interdit à tous». Stéphane s’insurge, parle d’une déresponsabilisation. Il fustige le côté «infantilisation du Marseillais», avec cette phrase «intolérable» : «Le Marseillais est comme cela». Considère qu’ici, «le Marseillais, on ne le respecte pas, on le caricature.» Par cette initiative, il entend rappeler que «l’habitant n’est pas un benêt, il aime sa ville et il est capable de proposer des choses, de se faire entendre». De se faire entendre jusqu’au niveau de la municipalité, de la métropole. «C’est pour cela que j’ai prévenu chaque maire de secteur de l’existence de cette pétition. En expliquant bien qu’elle est apolitique et que ce n’est pas une pétition de contestation parce qu’on n’a plus le temps. Il faut maintenant juste trouver des idées. Mais, aucun ne m’a répondu». Il n’entend pas lâcher prise pour autant : «Nous allons leur montrer que nous sommes capables de travailler. Qu’ils nous laissent prendre un petit peu cette responsabilité de “création d’idées”. Le but ce n’est pas de gueuler à tort et à travers devant les institutions concernées que c’est sale, je crois que tout le monde le sait. C’est juste comment on peut gérer en mode projets, des initiatives, s’assurer d’un suivi…» La pétition est en ligne,ici «l’objectif est d’arriver au nombre symbolique de 1000 signatures pour, à nouveau, la transmettre aux maires de secteurs.»… Patricia MAILLE-CAIREPour rappel: la pétition: change.org -consultation-citoyenne-sur-la-propreté
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