Une trentaine de bateaux de tradition ont escorté Le Bel Espoir dans la rade de Marseille. Fin de l’odyssée pour les quelque 200 jeunes qui se sont relayés à bord. Leur mission désormais : répandre la paix sur le pourtour méditerranéen.
Des apôtres de la paix
Le Pape François avait lancé cet appel à la paix en Méditerranée lors de sa venue à Marseille. Parole tenue pour le diocèse qui a trouvé un trois-mâts et permis cette rencontre entre des jeunes de nationalités, cultures et religions différentes. Pendant huit mois les 200 jeunes ont sillonné la Méditerranée d’escale en escale pour devenir des apôtres de la paix.
Une première pierre
Pour le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, établir la paix suppose de vivre des rencontres de ce type dans le monde complexe de la navigation. « Ces jeunes ont vécu quelque chose qui change la vie, la façon d’appréhender les autres, de dépasser des peurs, de dépasser des à priori. Si tu veux construire la paix il faut commencer par là. Ensuite il faudra construire des institutions de paix, des choses plus organisées qui peuvent garantir la paix. »
Des sentiments mêlés
C’est la fin de l’odyssée pour ces jeunes, partis de Barcelone en février pour rayonner sur le pourtour méditerranéen. L’armada est rentrée au port sous les applaudissements du public. Lors de l’amarrage, les sentiments sont mêlés. « Il y a de la tristesse de se séparer, confie Amada Doukoure, mais on garde espoir, l’espoir pour la paix, pour un monde uni et le vivre ensemble. » Fatima-Zahra Lafryakh voit déjà tout ce qu’elle va raconter à son retour. « On va parler de cette expérience, de cette aventure avec nos proches, nos amis mais on va aller au-delà et essayer de créer les mêmes liens avec d’autres personnes qu’on va rencontrer dans d’autres lieux. »
Poursuivre la route
L’idée est que l’odyssée ne s’arrête pas à Marseille pour le père Alexis Leproux, responsable du projet MED25. « Nous allons continuer des petites sessions embarquées ou à terre, pour que les jeunes de ces 25 pays de la Méditerranée puissent se retrouver, dialoguer ensemble et montrer au monde que ce ne sont pas ceux qui veulent la guerre qui auront le dernier mot mais que ce sont les artisans de paix d’aujourd’hui qui sont le monde de demain. »
Il reste encore un long travail après ces journées passées à bord mais le coeur et la volonté sont là. Les 200 jeunes sont prêts à être des apôtres de la paix.
Reportage Joël BARCY
