Par un communiqué diffusé ce vendredi , Frédéric Collart annonce qu’il ne sera finalement pas candidat à la mairie de Marseille en 2026. Une décision qu’il présente comme un choix de « lucidité » plutôt que de renoncement, tout en affirmant qu’il reste pleinement engagé dans la vie de la cité.

« Marseille à Cœur » : un projet né de la société civile
Frédéric Collart rappelle qu’il a lancé en septembre 2024 le mouvement « Marseille à Cœur », avec l’objectif de préparer une alternative pour les municipales de 2026 : un projet « porté par la société civile » et destiné à « rassembler au-delà des étiquettes, unir le centre, la droite et toutes les forces vives qui font battre le cœur de cette ville ». Pendant un an, explique-t-il, des experts, des citoyens, des chefs d’entreprise, des acteurs associatifs et des élus de terrain ont travaillé à ses côtés. « Ensemble, nous avons bâti un projet disruptif, concret et crédible, pour remettre la politique au service des Marseillais », revendique-t-il, avant de lancer : « Marseille ne peut plus se contenter de querelles institutionnelles ou d’ego politiques. Être élu n’est pas un métier ni une rente : c’est un mandat, une responsabilité, un service. »
Réinventer la gouvernance locale
Au cœur de son discours, une critique des blocages institutionnels et des conflits de compétences entre collectivités. « Département, Métropole, Région, Ville : chacun doit jouer sa partition, au service d’un même objectif : Marseille », plaide-t-il. Il appelle à « réinventer la gouvernance locale » et à mettre fin au jeu du « ce n’est pas moi, c’est l’autre ». Pour lui, le maire doit être « un chef d’orchestre capable de réunir les compétences, pas un soliste ».
Une ville abîmée mais pas perdue
Dans son communiqué, Frédéric Collart refuse l’idée d’une Marseille condamnée. « Non, Marseille n’est pas perdue. Malgré la saleté, l’insécurité, les trafics, elle reste l’une des villes les plus attractives de France parce que ses habitants l’aiment, la défendent, la portent à bout de bras. » Ce sont, selon lui, ces « vrais acteurs du renouveau marseillais » – entrepreneurs, enseignants, soignants, artistes, associatifs, citoyens engagés – qu’il faut soutenir.
« C’est leur énergie qu’il faut accompagner, pas canaliser », insiste-t-il. Les Marseillais, juge-t-il, n’attendent pas qu’on leur « vende du rêve », mais que « la ville fonctionne » : « Une ville propre, sûre, gérée avec rigueur, des écoles entretenues, des services publics efficaces. Voilà la base. C’est aux politiques de créer les conditions pour que le talent marseillais fasse le reste. »
Un avertissement face au « spectacle politique »
Frédéric Collart se montre particulièrement sévère envers la campagne qui s’ouvre. « Le spectacle politique actuel fait honte à Marseille. La campagne qui a commencé n’est pas à la hauteur de notre ville : invectives, clientélisme, communautarisme, coups bas », dénonce-t-il. Selon lui, le constat est sans appel : « La colère monte, et les populismes progressent, à droite comme à gauche ». Et il met en garde : « À ce rythme, les extrêmes feront ou déferont les candidats à la mairie. »
« Diviser, c’est trahir Marseille »
C’est dans ce contexte qu’il explique son choix de ne pas officialiser sa candidature. « Diviser, c’est trahir Marseille. Multiplier les candidatures, c’est livrer la ville aux populistes », estime-t-il. De fait il déclare : « J’ai décidé de ne pas officialiser ma candidature à la mairie de Marseille. Pas par renoncement, mais par lucidité. Parce que l’enjeu dépasse ma personne. Parce qu’il est temps que les forces responsables s’unissent vraiment, sans calculs ni ego. » Il assure toutefois qu’il ne se retire pas du débat public : « Le Mouvement Marseille à Cœur poursuivra son travail à mes côtés. Nous continuerons à proposer, fédérer et agir pour le bien commun. Je reste pleinement engagé dans la vie de cette ville que j’aime, et déterminé à faire battre le cœur de Marseille. »
P.C.
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