Primaires socialistes : Patrick Mennucci dévoile son programme, ce vendredi 28 juin, au théâtre Silvain.

Publié le 29 juin 2013 à  2h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  15h42

C’est au cours d’un banquet citoyen au théâtre Silvain (7e) autour d’une Paella que Patrick Mennucci, candidat déclaré depuis le 8 avril aux primaires socialistes, a dévoilé son programme devant une centaine de militants et sympathisants.

Patrick Mennucci, candidat aux primaires socialistes a présenté, ce vendredi 28 juin, son programme au théâtre Silvain (PHOTO P.M.-C.)
Patrick Mennucci, candidat aux primaires socialistes a présenté, ce vendredi 28 juin, son programme au théâtre Silvain (PHOTO P.M.-C.)
Une centaine de militants et sympathisants ont participé au banquet citoyen organisé au théâtre Silvain pour la présentation du programme de Patrick Mennucci dans le cadre des primaires socialistes ( PHOTO P.M.-C.)
Une centaine de militants et sympathisants ont participé au banquet citoyen organisé au théâtre Silvain pour la présentation du programme de Patrick Mennucci dans le cadre des primaires socialistes ( PHOTO P.M.-C.)
Le programme tient une place prépondérante dans la campagne de Patrick Mennucci. Programme qui s’est construit « après avoir sillonné la Ville trois mois durant avec 16 stand up, un par arrondissement, des débats thématiques ou encore Tous sur le pont, le week-end dernier. Tout ce travail permet aujourd’hui de le présenter », relate le docteur Annie Levy, engagée dans la campagne. Le candidat aux primaires avance à son tour un chiffre celui de « 3 000 contributions venues de toutes parts, associations, Marseillais et Marseillaises, etc. »

« Gagner l’élection municipale n’est jamais suffisant pour transformer la Ville »
Fort de ces rencontres et soutiens, il entend « sortir des vieux réseaux et de l’apathie dans laquelle Jean-Claude Gaudin nous a plongés, rendre la Ville au Marseillais. Un nouveau Cap pour Marseille. » Patrick Mennucci assure : « Gagner l’élection municipale n’est jamais suffisant pour transformer la Ville », car, « pour réussir après mars 2014, tant notre retard est grand, il faudra que le peuple de Marseille soit mobilisé, acteur de son destin. C’est pourquoi j’ai voulu les primaires et c’est pourquoi je m’engage sur un programme » .

Le programme « Un nouveau cap pour Marseille » tient dans un livret d’une cinquantaine de pages. Trois grands axes sont proposés. Le premier consiste à « changer les règles pour une municipalité exemplaire ». « Nous devons en finir avec le clientélisme», lance Patrick Mennucci. « Ce mal qui gangrène cette ville, ce mal qui a progressivement contaminé l’ensemble des relations entre la municipalité et les citoyens, de la place de crèche en passant par le logement, l’emploi. » Il assène : « Nous les Marseillais, nous nous sommes toujours battus pour le droit des opprimés, des minorités et l’héritage de ces combats devrait être un clientélisme poussé à l’extrême par quelques hommes politiques incapables de gagner avec des idées et des actes collectifs, des hommes politiques qui auraient besoin dans leurs micro-cantons, de logement HLM et de place de ceci et de cela pour gagner une élection ? » Il signale qu’avec lui : « la transparence sera à tous les niveaux .» Il entend notamment créer, une commission municipale pluraliste et centralisée d’attribution des places en crèche, à partir de critères objectifs ; une commission unique d’attribution de logements sociaux à Marseille. Avec comme souhait d’œuvrer pour la fusion de Habitat Marseille Provence (HMP) et 13 Habitat « pour une plus grande cohérence dans les constructions et l’entretien des logements sociaux » ; et, pour le recrutement des employés municipaux de catégorie C « il sera effectué par une commission pluraliste ». Il estime : « En faisant cela nous lutterons pour l’égalité et contre l’extrême droite, qui sera également notre adversaire en mars 2014 ».

« Replacer la qualité du service public au cœur du dialogue social »
Des changements des règles qui visent également le rôle du syndicat des territoriaux (Force Ouvrière ndlr). Tout en pointant « la co-gestion exclusive que Jean-Claude Gaudin a instaurée avec cette organisation syndicale. » S’il ne remet pas en cause les agents municipaux « qui dans leur grande majorité ont une conscience professionnelle exemplaire », il s’insurge en interrogeant : « Comment peut-on assurer un service public de qualité lorsque le délégué syndical se substitue au directeur ou encore quand le secrétaire général de ce même syndicat assure la direction générale des services et des ressources humaines ? »

Patrick Mennucci propose de « replacer la qualité du service public au cœur du dialogue social. » Pour ce faire, il projette d’organiser une grande conférence sociale, en associant tous les syndicats de la mairie. Tout en garantissant « le maintien des acquis sociaux des employés municipaux », il veut agir « pour la satisfaction et le bien-être de tous les Marseillais ».

« Les 12 000 municipaux et 4 000 vacataires doivent être en capacité de travailler plus et mieux »
Il poursuit : « Nos capacités financières sont réduites, le rôle du maire est de les accroître ». Il envisage de diminuer la masse salariale de 3% précisant que « l’école, la police et les gardiens des Parcs et jardins ne seraient pas toucher ». Il veut « reprofessionnaliser les municipaux » afin de ne plus faire appel à des prestataires extérieurs en créant une régie. Les 12 000 municipaux et 4 000 vacataires « doivent être en capacité de travailler plus et mieux. Cela va nous permettre de faire des économies pour investir. »

Le budget de l’éducation sera le plus important
Le fer de lance de son programme l’Éducation, l’école qui fait partie du 2e axe « Rendre la ville aux Marseillais ». Il interroge à nouveau : « Comment s’attaquer aux problèmes de l’insécurité dans notre ville sans intervenir de manière concomitante sur la politique éducative ? » Le budget de l’éducation sera, en effet, le plus important. Il rappelle que la charge du stade Vélodrome s’élève pour la collectivité à 500 millions d’euros. « Je serai ouvert aux propositions sérieuses pour acheter l’OM et le stade. Il nous faut des écoles, des piscines, des métros. Si on trouve un Qatari qui investit dans notre club et les équipements, je suis preneur. Il y a 8 ans Gaudin a fait une erreur historique quand Dreyfus lui a proposé de prendre le stade. On lui faisait un bail emphytéotique de 99 ans et il se chargeait des travaux. » Le travail de la mairie, selon lui, est de s’occuper « des 2 000 enfants qui attendent des places dans les écoles ».

Les enfants seront accueillis de 7h30 le matin à 18h30
Il parle alors de révolution en mettant en place de nouveaux horaires pour les écoles de Marseille. Les enfants seront accueillis de 7h30 le matin à 18h30 « pour permettre aux familles de travailler et aux enfants de se cultiver, de faire du sport. » Et poursuit-il : « Chaque école construite, rénovée, c’est le cas à Toulouse, sera associée à un Centre de loisir car il est nécessaire de structurer enfin un périscolaire performant et développant tous les temps des enfants . » Il a d’ailleurs constaté que « 70% des enfants qui sortent du CM2 n’ont pas eu accès à la piscine. Il y a 6 000 m² de piscine à Marseille alors qu’il en faudrait 17 000 m². On a construit à Marseille un Palais de la Glace et de la Glisse pour 80 millions d’euros, ils ont dû penser que les Marseillais allaient se précipiter pour jouer au Hockey ou au curling… »

L’école est donc bien une priorité pour le candidat aux primaires « pas parce que c’est le sujet où la municipalité sortante a le plus échoué mais parce que l’école c’est la grande tâche du maire .» Il avance : « quand l’école est délaissée, comme elle l’est depuis plusieurs années , c’est la République dans notre commune qui est affaiblie.»

« Aller chercher les 50 000 emplois privés qui manquent à Marseille »
Outre l’éducation, Patrick Mennucci exprime sa volonté d’être maire pour « garantir un logement de qualité à tous ; prendre la responsabilité de la sécurité ; que la ville devienne une capitale créative ; faire respirer Marseille, pour que nous puissions librement pratiquer une activité sportive… »
Le troisième axe du programme « Bâtir l’avenir de Marseille » c’est se projeter et « penser sa ville à l’horizon 2014, à l’échelle de son territoire qui va devenir la métropole Aix-Marseille. » Tout cela passera par le développement économique et Patrick Mennucci s’engage à « aller chercher les 50 000 emplois privés qui manquent à Marseille ».
Patricia MAILLE-CAIRE

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