Créé par Renaud Muselier voilà 3 ans, le mouvement «Cap sur l’Avenir» se lance en campagne pour les municipales et appelle à l’unité pour tous ceux de la droite et du centre, du gaullisme à l’écologie raisonnable qui se retrouvent derrière ce label. Une centaine de maires a déjà adhéré.

Un calque de la Région
Cap sur l’avenir, le parti 100% Sud ! Ce label, définit par Renaud Muselier en vue des municipales, -à l’époque sans doute envisageait-il de briguer la mairie de Marseille-, se veut le calque du Conseil régional où une quinzaine de composantes de la droite et du centre coexistent sans anicroches. Aujourd’hui, il veut reproduire cette unité en vue des municipales dans les différentes mairies de Povence-Alpes-Côte d’Azur, loin de l’embolie politique parisienne. « C’est quand on est divisés qu’on perd. On doit se décaler du national quelles que soient vos étiquettes politiques. Ils ne pensent qu’à eux dans le cadre des présidentielles et bien nous, on pense à nos concitoyens dans le cadre des municipales», lance Renaud Muselier.
2 500 adhérents

Pour ce rendez-vous de la rentrée, vendredi soir, ils sont venus de toute la région pour entendre le capitaine de « Cap sur l’Avenir ». A 6 mois du premier tour, la campagne est lancée. Nombre de maires, conseillers régionaux ou départementaux ont déjà adhéré.
Sophie Joissains, maire d’Aix-en-provence, qui accueillait la manifestation sur son territoire, regrettait d’être «baillonnée» en raison de cette période de réserve électorale car, précise-t-elle: «J’aurais énormément de choses à dire». Jean-Pierre Serrus, le maire de la Roque-d’Anthéron (13) déplore pour sa part : « Les escarmouches voire les guerres thermonucléaires politiques nationales. » selon lui, il faut prendre le contre-pied. « On a en face de nous des gens qui sont structurés nationalement, nous on est structurés régionalement et on a un vrai engagement de solidarité entre nous. » Nicolas Isnard, maire de Salon-de-Provence (13) estime que « le temps est certainement venu de lancer des formations politiques locales, territoriales qui rassemblent et fédèrent les énergies. C’est la bonne idée de Cap sur l’Avenir. » François de Canson, maire de La Londe-les-Maures (83) est sur la même ligne que Renaud Muselier, : « Il faut se regrouper, chasser en meute et quand on chasse en meute on a des résultats. On y va, on y croit on va gagner. »
Une étiquette pour les municipales
A 66 ans Renaud Muselier, qui clame qu’il n’est plus candidat à la mairie de Marseille, apparaît comme le vieux sage pour les candidats aux municipales dans la région. Son expérience parle. « Je suis peut-être celui qui a eu le plus de mandats, peut-être le plus âgé de tous, si je peux donner un peu de mon expérience, de mon savoir-faire au service du bien commun, je les apporte volontiers.» L’étiquette « un Cap pour l’Avenir» peut-être un atout pour les candidats aux municipales ? « En tout cas dans la méthode. Celui qui additionne il gagne et s’il y a des divisions on perd, voilà. Vous êtes deux vous perdez, vous êtes seul avec une équipe vous l’emportez», insiste Renaud Muselier.
Les consignes sont données, loin de l’effervescence parisienne. Reste à savoir si le national ne rattrapera pas à un moment la campagne.
Nombreux son ceux qui ne se lanceront qu’après l’effervescence qui suivra le vote de confiance et la probable démission de François Bayrou -ou plus- le 8 septembre.
Reportage Joël BARCY
Vote de confiance le 8 septembre: réaction de Renaud Muselier