Israël livre des vaccins pour éviter une épidémie de poliomyélite à Gaza. Le Hamas répond en exécutant 6 otages pour empêcher qu’ils soient secourus. Ce n’est pas une armée qui est combattue par Tsahal mais l’incarnation d’un mal universel.
La réponse légitime d’Israël au pogrome du 7 octobre semble avoir occulté les crimes imprescriptibles du Hamas. Alors qu’il mène une guerre sur 7 fronts, l’État hébreu est attaqué dans les forum internationaux et critiqué par la presse qui relaye le narratif du groupe terroriste dont on sait les bilans falsifiés.
La mouvance progressiste mondiale s’est entichée de ces fanatiques islamistes, des Universités occidentales aux partis politiques de gauche, jusqu’à en faire des « résistants » à « l’oppression des colons impérialistes sionistes », nouvelle incarnation des « hordes nazies ». Une inversion totale des valeurs où les victimes israéliennes sont transformées en bourreaux. Jamais le roman visionnaire de Georges Orwell n’a été si actuel. La novlangue, instrument de destruction intellectuelle, est devenu le langage universel : « La guerre, c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force ».
La Palestine, le bout du tunnel ?
Les financements de la communauté internationale et des pays arabes pour la Palestine se chiffrent à des dizaines de milliards. Le seul équivalent est le plan Marshall pour reconstruire l’Europe après 1945. Force est de constater qu’on est bien loin d’un État, et tout n’est pas de la faute d’Israël.
Une partie de cet argent s’est volatilisée sur les comptes des leaders palestiniens, de Yasser Arafat jusqu’aux chefs du Hamas qui n’ont rien à envier aux oligarques russes. L’autre a été investie en armements, à faire pâlir les pays occidentaux, en tunnels et bunkers. Ainsi, sous Gaza existe une ville souterraine fortifiée à l’échelle de tout un territoire à l’usage exclusif des terroristes. Les écoles, les hôpitaux, les universités, les mosquées, les jardins d’enfants, les habitations servent de bastions et d’arsenal.
Une agence de l’ONU, l’UNRWA, a été créée pour prendre en charge les seuls réfugiés palestiniens. Au lieu d’apporter une solution, elle a pérennisé le problème rendant héréditaire le statut de réfugié palestinien (ce qui n’existe pour aucune autre population), dont le nombre ne cesse d’augmenter (restant comptabilisés même avec une autre nationalité). Il a été prouvé que des cadres et des employés de cette organisation étaient membres du Hamas ou du djihad islamique et ont participé aux massacres du 7 octobre. Enfin, les manuels scolaires, par leurs programmes attisant la haine des juifs (pas les seuls Israéliens), fabriquent plus que toute autre chose, les terroristes de demain.
Les territoires palestiniens sont scindés en deux entités ennemies dont aucune n’a d’assise populaire : l’Autorité Palestinienne (AP) en Cisjordanie et Gaza où le Hamas a pris le pouvoir par la force. L’AP, seule entité légitime, s’avance progressivement vers le chaos. Elle est dirigée par Mahmoud Abbas, chef du mouvement nationaliste Fatah, âgé de 89 ans. Élu initialement pour un mandat de 4 ans, en 2005, il torpille tout tentative de succession ce qui ne présage rien de bon.
Le contexte international rend ce cocktail des plus explosifs. La cause palestinienne a toujours été instrumentalisée. Hier par les « frères arabes » ou entre les USA et l’URSS, cette dernière étant remplacée aujourd’hui par l’Iran, la Russie et la Chine. Et au milieu le Qatar, sponsor mondial des frères musulmans, qui finance à la fois le Hamas et sert d’intermédiaire avec les grandes puissances.
Faire uniquement pression sur Israël, tout en occultant le reste, ne résoudra ni le conflit ni ne permettra aux Palestiniens de disposer d’un État. Cela exige des leviers, du courage, de la lucidité et des compromis pour toutes les parties impliquées.
Le Hamas, assassin de toute paix !
Si la charte du Hamas prône la destruction d’Israël, le groupe terroriste, et proxy de l’Iran, est avant tout le pire ennemi de l’AP et des Palestiniens. Les tentatives d’assassinat de Mahmoud Abbas ne se comptent plus. Seuls les accords sécuritaires avec Israël lui permettent d’être encore en vie. Le mouvement islamiste impose par la force un Califat qu’il rêve d’étendre à l’AP et au-delà. Et son application de la Charia n’a rien à envier aux mollahs perses ou aux Talibans en ce qui concerne le statut des femmes, l’homophobie ou les minorités religieuses. Quant aux gazaouis, ils servent de boucliers humains. Les bilans journaliers publiés par la presse complaisante leur permettent de gagner, via les médias, la guerre qu’ils ne peuvent remporter sur le terrain.
Les accords d’Abraham entre Israël et des pays arabes, ainsi que les perspectives de normalisation avec l’Arabie Saoudite, gardienne des lieux saints, ou l’Indonésie, le plus grand pays musulman, sont vécus comme une menace existentielle pour le Hamas et l’axe chiite dirigé par Téhéran. Il leur faut donc empêcher cette paix par tous les moyens et durablement.
C’est ainsi qu’a été conçu l’attaque du 7 octobre, le plus grand pogrome depuis la seconde guerre mondiale. S’en prendre à des cibles emblématiques du camp de la paix en Israël : des kibboutzim (traditionnellement de gauche) ou le festival de musique Nova. Provoquer l’horreur en violant, en torturant et en assassinant dans des conditions atroces des enfants, des femmes, des vieillards, le tout en se filmant. Et comme moyen de pression plus d’une centaine d’otages promis au pire comme on a pu le constater avec l’’exécution de 6 otages sur le point d’être délivrés par Tsahal.
Le Hamas, repoussoir absolu, érigé en héraut de la Palestine par le camp progressiste
Ces actes de barbarie sont destinés à tuer définitivement la paix, en la substituant par la vengeance. Ceux qui voulaient la « Paix maintenant » sont échaudés et inaudibles.
Quand la réponse israélienne n’est pas celle attendue, ou quand l’État hébreu se préoccupe de la santé des Palestiniens en livrant des vaccins contre la poliomyélite, alors on ment. Ainsi, le Hamas s’invente un «ministère de la Santé » ou une « défense civile » pour diffuser ses fake news et ses bilans truqués, rapportés par des médecins et des journalistes le jour qui le soir redeviennent terroristes, ou sont obligés de relayer la propagande s’ils veulent continuer à travailler ou vivre… La vérité importe peu !
Contre toute attente, alors qu’il est un repoussoir absolu, le « mouvement de la résistance islamique » trouve un soutien sans faille auprès de la mouvance progressiste mondiale. La jeunesse étudiante de Columbia à Sciences Po, en mal d’une grande cause à défendre, recherche sa nouvelle guerre du Vietnam pour les uns, et sa guerre coloniale à détester pour les autres. Le conflit entre le « Goliath israélien et le David palestinien », même incarné par le Hamas, coche toutes les cases. La détestation de l’un se drape des oripeaux antisémites d’antan et le soutien de l’autre est aussi aveugle que celui pour la révolution culturelle de Mao ou le régime stalinien. Les acteurs du chaos soufflent sur les braises, l’extrême-gauche en tête, à l’image de LFI en France ou l’aile gauche démocrate aux USA.
Toutes les digues ont sauté, la mémoire d’Auschwitz s’efface et l’on peut entendre à nouveau la haine des juifs sans retenue, sous prétexte de guerre à Gaza. Les actes antisémites ont explosé dans le monde alors qu’ils ne sont que 16 millions, population inférieure à celle d’avant la seconde guerre mondiale.
Le Hamas a réussi à faire reculer la cause palestinienne
En déclenchant la foudre sur son territoire, le Hamas a-t-il fait avancer la cause palestinienne ? Ce serait plutôt l’inverse. Certes la détestation d’Israël atteint son apogée mais il ne faut pas confondre fureur et opinion. Une minorité active occupe le devant de la scène alors que la majorité reste en retrait. Et la plupart des démocraties soutiennent l’État hébreu même si elles appellent à un cessez-le-feu conditionné à la libération des otages. Ainsi, en apprenant l’exécution d’un otage américain, la candidate démocrate à l’élection présidentielle, Kamala Harris, a déclaré que « le Hamas doit être éliminé et ne pas être autorisé à contrôler Gaza ».
Les gouvernements du monde libre préparent leur parade face au caractère non spontané de la contestation pro-Hamas avec un agenda, un narratif standardisé, une logistique bien huilée, jusqu’au même modèle de tente utilisé par les manifestant dans les campus. Tout cela démontre l’intervention d’un deus ex-machina. Sans surprise on retrouve les mêmes sponsors internationaux que ceux du Hamas et la Russie.
Le conflit à Gaza passera bientôt au second plan, parce que Gaza sera libéré du Hamas ou parce que l’heure de la confrontation avec l’Iran, se rapprochant dangereusement de l’arme nucléaire, aura sonné. Donnant encore une fois raison à l’adage : « Les Palestiniens ne ratent jamais une occasion de rater une occasion ». Mais à quel prix ?