Publié le 20 novembre 2018 à 20h09 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h23
La croissance est au rendez-vous pour la jeune compagnie ibérique, qui valide aujourd’hui l’efficience de son positionnement stratégique : desservir les capitales régionales, visiblement, ça paye… A Marseille, notamment. Voilà pourquoi Volotea continuera en 2019 de miser sur sa base phocéenne, notamment en ajoutant six nouvelles lignes exclusives.
Taux de remplissage de 99% en août 2018
Et la cité phocéenne participe donc à cette belle réussite… «Nous aurions dû l’ouvrir plus tôt», note Carlos Munoz. «Nous sommes plus que satisfaits par les résultats enregistrés par notre base de Marseille depuis son lancement et par notre taux de remplissage moyen de 94%, qui est monté jusqu’à 99% en août ». Conséquence, la compagnie, qui emploie ici près de 60 collaborateurs, misera encore plus sur la Provence en 2019. On comptera donc 23 lignes depuis Marseille, dont 13 exclusives… et une prévision de 380 000 sièges. Croissance attendue : 39% en 2018, après avoir connu une augmentation de l’ordre de 74% de passagers supplémentaires de 2017 à 2018. Plus spécifiquement, il y aura «six nouvelles lignes exclusives au départ de Marseille en 2019 : Lanzarote et Fuerteventura dès le mois de décembre 2018, Cagliari, Luxembourg à partir d’avril 2019 et enfin, Bari et Rijeka quelques semaines plus tard, en juin», détaille Dimitri Sindres, responsable du développement international. Mais outre ces nouveautés, la compagnie ibérique a également opté pour une extension des saisons, d’avril à octobre, pour Biarritz, Angers, Rennes, Splitz, Venise et Vienne. Ainsi qu’une plus grande fréquence additionnelle pour Caen, Strasbourg, Venise, Palma de Majorque et Corfou.
Compétitif mais pas low cost
Mais, outre ce positionnement sur les villes moyennes, c’est aussi «le fait de proposer des vols directs à prix compétitifs», comme l’analyse encore Julien Boullay, qui a permis à Volotea de s’imposer sur les tarmacs de France, d’Espagne et d’ailleurs. Pour illustration, 1/3 de ses places sont à 50%, et les campagnes promotionnelles sont fréquentes sur le site de l’Ibérique. Ce qui n’en fait pas pour autant une compagnie low cost, poursuit le directeur marketing de l’aéroport Marseille-Provence : «Elle attache une grande importance à la qualité de service. Ainsi leurs vols partent-il du terminal 1 et non pas du low cost». Par ailleurs, elle affiche pour 2018 un excellent taux de ponctualité, l’un des meilleurs toutes compagnies confondues, malgré les grèves et autres incidents qui ont émaillé l’activité de l’aéroport. Pour Carlos Munoz, l’offre de Volotea est complémentaire de celle de Ryanair, déjà en termes de destinations, mais aussi de niveau de service. Et non pas concurrente. Bref, un positionnement entre deux certes, mais qui semble lisible au plus grand nombre, puisque Volotea a su trouver son public… Question typologie, il est composé à 50% de clients loisirs, à un tiers de familles, d’ethnies, ou d’étudiants, et à 15% de business.
Carole PAYRAU