Publié le 7 janvier 2020 à 11h42 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Le néologisme leur va bien. C’est ce que l’on retiendra de la journée internationale des migrants du 18 décembre dernier… Associations et militants ont dressé en effet l’état des lieux de la prise en charge de ces publics sur le sol français. Et compté, une à une, les inhumanités qui font leur quotidien. Elles sont légion.
Cela se passait à 15 heures au Square Stalingrad, le 18 décembre dernier. La journée internationale des migrants proclamée par l’ONU s’est traduite à Marseille par un rassemblement à mille voix. Il fallait bien ça pour témoigner de la situation actuelle de ces publics à Marseille, et plus largement dans le département. Quelles discriminations vivent-elles ? Quelles violences institutionnelles, quelles dégradations de leurs conditions de vie subissent-elles ? Ainsi de nombreuses associations et structures militantes, présentes ce jour là, ont pris la parole pour réaliser un état des lieux, mais aussi dépeindre les multiples réalités de la migration, celle des demandeurs d’asile, des travailleurs agricoles, des mineurs non accompagnés… Force est de constater que bien souvent, ils vivent un quotidien chaotique.
Glissement sémantique

Santé négligée
Mais les problèmes rencontrés par les candidats au droit d’asile ne sont pas seulement sémantiques. L’accès aux soins constitue un autre des chevaux de bataille de la Cimade, explique encore Brigitte Appia. L’occasion de tordre le cou à une idée reçue particulièrement répandue : non, la sécurité sociale des étrangers, notamment de ceux qui n’ont pas de titre de séjour, ne plombe pas le budget santé français… bien au contraire. Il n’excède pas 5% de ce dernier… Or, aller dans le sens de la diminution de ce poste est un non sens, y compris économique. Non seulement parce que ne pas soigner quelqu’un conduit à un aggravement de son état, avec pour conséquence une prise en charge plus coûteuse. Mais aussi parce que dans le cas d’une maladie contagieuse, mieux vaut la prendre à la racine plutôt que de la voir «contaminer la terre entière»… Or non seulement le budget de la sécurité sociale des étrangers n’est pas le magot que l’on croit, mais en plus il a tendance à fondre comme neige au soleil : il est en effet prévu de diminuer le temps de bénéfice de la couverture maladie universelle (ou CMU. Soit 6 mois seulement à l’avenir, contre la durée de la procédure plus un an aujourd’hui). L’AME ou Aide médicale d’État devrait elle aussi se réduire à peau de chagrin…Conditions d’accueil déplorables

Éducation non prioritaire

Droit du travail bafoué




