Le Premier ministre a remis lundi matin, au lendemain de la présentation de son gouvernement, sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée. Les nouveaux ministres, tout juste nommés, sont déjà sur le pas de la porte.
Sébastien Lecornu a annoncé ce lundi sa démission, expliquant que les conditions politiques nécessaires à l’exercice de sa fonction «n’étaient plus remplies ». Dans une déclaration solennelle, il a détaillé les raisons de son départ, tout en appelant à davantage de compromis et d’humilité dans la vie politique française.
Depuis trois semaines, Sébastien Lecornu affirme avoir tenté de construire une majorité autour du budget de l’État et de la Sécurité sociale, en menant des discussions avec les forces politiques et sociales. Il cite plusieurs priorités : la sécurité, le pouvoir d’achat, la situation en Nouvelle-Calédonie, ou encore la réforme de l’assurance chômage.
Mais l’ancien Premier ministre déplore un blocage persistant au Parlement. Selon lui, les partis politiques «se comportent comme s’ils avaient la majorité absolue», refusant les compromis nécessaires à l’adoption des textes. Il regrette également que la volonté de gouverner sans recourir à l’article 49.3 n’ait pas provoqué le «choc» espéré dans la culture politique française. Lecornu pointe enfin les tensions partisanes au sein même du «socle commun» de la majorité, alimentées par des ambitions présidentielles.
Patricia CAIRE
