En septembre 2025, l’encours total des financements aux sociétés non financières progresse de 2,9 % sur un an, après 2,2 % en août. Cette accélération est principalement portée par les financements de marché : les émissions de titres de dette augmentent de 3,5 % (1,9 % en août), tandis que les crédits bancaires poursuivent une croissance plus modérée à 2,6 %.
Les crédits d’investissement restent le moteur de la demande : +4,1 % pour l’immobilier d’entreprise et +4,0 % pour l’équipement. À l’inverse, les crédits de trésorerie continuent de reculer, mais un peu moins fortement (-2,7 % après -3,2 %), signe d’un besoin de liquidité immédiate toujours contenu.
Le coût du financement repart légèrement à la hausse : le taux moyen des nouveaux financements atteint 3,42 % (3,35 % en août), sous l’effet conjoint d’un renchérissement des crédits bancaires (3,45 %) et des titres de dette (3,37 %). Les grandes entreprises restent les mieux positionnées, avec une croissance de leurs encours de crédit de 5,5 %, contre 1,2 % pour les PME et entreprises de taille indéterminée et 0,6 % seulement pour les ETI. Les taux reflètent cet écart : 3,18 % en moyenne pour les grandes entreprises, 3,42 % pour les PME et 3,64 % pour les ETI.
Les disparités sectorielles demeurent marquées. Les conseils et services aux entreprises (+8,3 %), les transports-entrepôts (+4,0 %), les activités immobilières (+3,9 %), l’agriculture (+2,5 %) et l’industrie (+0,7 %) bénéficient encore d’un accès dynamique au crédit. À l’inverse, le commerce (-4,1 %), la construction (-3,0 %), l’enseignement-santé-action sociale (-1,8 %), l’information-communication (-1,3 %) et l’hébergement-restauration (-0,5 %) voient leurs encours reculer, confirmant un financement plus sélectif selon les secteurs et la taille des entreprises.
