Version multilingue (FR/ES/EN). Espagne. Destimed au festival du film de Valladolid, Seminci 2025 (2/3) par José Fernandez Alcalde

La 70e édition de la Semaine Internationale du Film de Valladolid (Seminci) s’est tenue du 24 octobre au 1er novembre 2025, marquant un jalon dans l’histoire du concours. Cet anniversaire a servi à réaffirmer l’identité du festival comme un rempart du cinéma d’auteur rigoureux et une plateforme essentielle pour la discussion des défis sociaux et politiques contemporains. Le festival a maintenu sa tradition d’offrir une programmation dense et de haute qualité, présentant un total de 225 films. De cette vaste sélection, 137 titres furent des premières absolues, ce qui souligne l’importance de Seminci comme porte d’entrée au panorama cinématographique international.

Destimed SiempreEsInvierno
l’affiche du film Siempre es Invierno ©Seminci/Photogenic

Valladolid … une ville à 210 km de Madrid

Si l’on me demande à propos de Valladolid, je dirai que c’est une ville digne d’être visitée. Et d’y passer un long week-end. Cela vaut la peine. Et durant le festival du film vous pourrez voir Seminci dans beaucoup d’endroits : elle s’habille de gala pour ce festival.

Le public se rend dans les salles ….

Un indicateur fondamental du succès de cette 70e édition fut la croissance significative de l’affluence du public. La manifestation a attiré plus de 100 000 spectateurs dans les salles de cinéma, selon les chiffres fournis par son directeur José Luis Cienfuegos. Cette réponse populaire démontre que, malgré les tendances vers la consommation audiovisuelle domestique, le festival maintient une base solide de cinéphiles (“seminceros”) qui valorisent sa proposition. Lors d’une des séances de cinéma, j’ai rencontré deux cinéphiles qui venaient de Pontevedra, qui est à 460 km, seulement pour être présents au festival qu’ils adorent comme anciens résidents de cette localité.

Les galas d’inauguration et de clôture sont les points névralgiques de l’événement. Ces événements ont combiné la solennité propre à un concours de cinéma avec des éléments de la culture espagnole, comptant sur des prestations musicales d’artistes comme El Niño de Elche et La La Love You.

Le succès soutenu du festival, spécialement l’augmentation de l’assistance pour son 70e anniversaire, suggère que la direction est parvenue à capitaliser la fidélité du public local et à maintenir la pertinence de sa programmation, en se différenciant des événements qui pourraient être plus orientés vers le star system commercial.

Les prix … un sceau de qualité …

Le Festival octroie un certain nombre de récompenses parmi lesquelles je n’en soulignerai que quelques-unes. Ainsi, le jury de la Section Officielle de la 70e Seminci a pris une décision qui a marqué le palmarès comme historique : l’octroi de l’Épi d’Or – prix principal – ex aequo. Cette distinction partagée est revenue à deux films de natures radicalement distinctes : The Mastermind, de la réalisatrice américaine Kelly Reichardt, et Magallanes, du directeur philippin Lav Diaz.

En récompensant ces films, le festival valide deux formes distinctes de concevoir le cinéma. Magallanes : L’œuvre du Philippin Lav Diaz a été valorisée pour son approche historique et sa critique du colonialisme à travers la figure du navigateur portugais Ferdinand de Magellan. Au fait, ce film est le candidat philippin pour l’Oscar du Meilleur Film International.

Pour ce qui est de The Mastermind, le film de Kelly Reichardt, il a été loué pour la sensibilité de sa direction et pour offrir un “regard intime sur la fragilité humaine“. Bien sûr qu’il y a plus de prix décernés. Au cas où, signaler un dernier par son nom : le Prix Miguel Delibes du Meilleur Scénario de film, qui fut pour Fernando Franco et Begoña Arostegui pour Subsuelo. Je mentionne ce prix parce que Miguel Delibes est un auteur littéraire de la ville de Valladolid avec un large accueil national mais aussi international.

«Tres Adioses» d’Isabel Coixet

Permettez-moi de vous recommander deux films de réalisateurs espagnols. Le premier est « Tres adioses » de la réalisatrice Isabel Coixet. Isabel est une réalisatrice multi-récompensée dans plusieurs festivals de cinéma espagnol, parmi eux le Goya. Avec ce film s’est ouvert le festival Seminci 2025. Dans ce film, Isabel Coixet adapte un roman de l’auteure italienne Michela Murgia. Le film raconte les effets d’une séparation et les expériences que chacun -Marta et Antonio – ont après. Marta doit affronter un sérieux problème de santé qui la conduit à prendre sa vie d’une autre manière.

«Siempre es Invierno» de David Trueba.

Celui-ci, au contraire, a clôturé le festival. Le cœur du film se déroule dans la localité belge de Liège que je connais bien. Voir quelques lieux emblématiques de cette localité m’a fait me souvenir de quelques-unes de mes visites. Spécialement la gare de l’architecte espagnol Calatrava. Mais aussi quelque autre de plus. Par chance, ici aussi il y a une rupture. La femme décide d’abandonner le protagoniste coïncidant avec la présentation d’un projet dans un concours international auquel concourent plusieurs architectes. Les faits se succèdent jusqu’à ce que le protagoniste entame des relations avec l’interprète qui l’assiste durant le concours auquel celui-ci se présente. Signaler que l’interprète est plus âgée que le jeune architecte qui entame initialement une relation occasionnelle mais qui pourrait aller plus loin. David Trueba, son réalisateur, a signalé à Destimed son énorme intérêt à ce qu’il soit projeté en France, nationalité de l’actrice Isabelle Renauld qui joue comme l’interprète. Notre gratitude à l’organisation du festival du film, où Luisa nous a accueillis comme presse accréditée.

D’origine espagnole, José Fernandez Alcalde a débuté sa carrière en tant que fonctionnaire en Espagne avant de rejoindre les institutions européennes, où il a exercé pendant 22 ans dans le domaine du contrôle financier. Cette expérience internationale, enrichie par des missions dans plusieurs pays dont la Belgique, lui a permis de développer une expertise de haut niveau au sein des structures européennes. Parallèlement, il a travaillé comme consultant en droit commercial et fiscal auprès d’entreprises à Madrid pendant plus de cinq ans. Titulaire d’une licence en droit de l’Université de Madrid, il demeure une référence en gestion financière et conseil stratégique.

Versión en español

Destimed ha estado en el festival de cine de Valladolid, Seminci 2025, con motivo de su 70ª Edición (2/3)

 La 70ª edición de la Semana Internacional de Cine de Valladolid (Seminci) se celebró del 24 de octubre al 1 de noviembre de 2025, marcando un hito en la historia del certamen. Este aniversario sirvió para reafirmar la identidad del festival como un baluarte del cine de autor riguroso y una plataforma esencial para la discusión de los desafíos sociales y políticos contemporáneos. El festival mantuvo su tradición de ofrecer una programación densa y de alta calidad, presentando un total de 225 películas. De esta vasta selección, 137 títulos fueron estrenos absolutos, lo que subraya la importancia de Seminci como puerta de entrada al panorama cinematográfico internacional.

Destimed SiempreEsInvierno
l’affiche du film Siempre es Invierno ©Seminci/Photogenic

Valladolid … una ciudad a 210 km de Madrid

Si me preguntan por Valladolid, les diré que es una ciudad digna de visitar. Y de pasr un fin de semana largo. Merece la pena. Y durante el festival de cine usted podrá ver Seminci por muchos lugares: se viste de gala para este festival.

 El público acude a las salas ….

Un indicador fundamental del éxito de esta 70ª edición fue el significativo crecimiento en la afluencia de público. La muestra atrajo a más de 100.000 espectadores a las salas de cine, según las cifras aportadas por su director José Luis Cienfuegos. Esta respuesta popular demuestra que, a pesar de las tendencias hacia el consumo audiovisual doméstico, el festival mantiene una base sólida de cinéfilos (“seminceros”) que valoran su propuesta. En una de las sesiones de cine me encontré a dos cinéfilos que venían de Pontevedra, que está a 460 km, solo para estar presentes en el festival que adoran como antiguos residentes de esta localidad.

Las galas de inauguración y clausura son los, puntos neurálgicos del evento., Estos eventos combinaron la solemnidad propia de un certamen de cine con elementos de la cultura española, contando con actuaciones musicales de artistas como El Niño de Elche y La La Love You.

El éxito sostenido del festival, especialmente el aumento en la asistencia en su 70º cumpleaños, sugiere que la dirección ha logrado capitalizar la fidelidad del público local y mantener la relevancia de su programación, diferenciándose de eventos que pudieran estar más orientados al star system comercial.

Los premios… un sello de calidad…

 El Festival otorga un cierto número de galardones de los que destacaré solo unos pocos. Así, el jurado de la Sección Oficial de la 70ª Seminci tomó una decisión que marcó el palmarés como histórico: el otorgamiento de la Espiga de Oro – premio principal – de forma ex aequo. Esta distinción compartida recayó en dos películas de naturalezas radicalmente distintas: The Mastermind, de la cineasta estadounidense Kelly Reichardt, y Magallanes, del director filipino Lav Diaz. Al premiar estas películas, el festival valida dos formas distintas de concebir el cine. Magallanes: La obra del filipino Lav Diaz fue valorada por su aproximación histórica y su crítica al colonialismo a través de la figura del navegante portugués Fernando de Magallanes. Por cierto, esta película es la candidata filipina para el Oscar a Mejor Película Internacional.

 Por lo que respecta a The Mastermind la cinta de Kelly Reichardt, fue elogiada por la sensibilidad de su dirección y por ofrecer una “mirada íntima sobre la fragilidad humana”. Por supuesto que hay más premios concedidos. Si acaso señalar un último por su nombre: el Premio Miguel Delibes al Mejor Guion, que fue para Fernando Franco y Begoña Arostegui por Subsuelo. He referido este premio por ser Miguel Delibes un autor literario de la ciudad de Valladolid con una amplia acogida nacional pero también internacional.

Tres Adioses, de Isabel Coixet

Permítanme recomendarles dos películas de directores españoles. La primera es “Tres adioses” de la directora Isabel Coixet. Isabel es una directora multi-premiada en varios festivales de cine español, entre ellos el Goya.

Con esta película se abrió el festival. En esta película Isabel Coixet adapta una novela de la autora italiana Michela Murgia. La película refiere los efectos de una separación y las vivencias que cada uno – Marta y Antonio- tienen después. Marta tiene que afrontar un serio problema de salud que la conduce a tomarse su vida de otra manera.

Siempre es Invierno, de David Trueba

Esta, por el contrario, cerró el festival. El corazón de la película trascurre en la localidad belga de Lieja que conozco bien. Ver algunos lugares emblemáticos de esa localidad me hizo recordar algunas de mis visitas. Especialmente la estación de tren del arquitecto español Calatrava. Pero también algún que otro más. Por casualidad, aquí también hay una ruptura. La mujer decide abandonar al protagonista coincidiendo con la presentación de un proyecto en un concurso internacional al que concurren varios arquitectos.

Los hechos se suceden hasta que el protagonista entabla relaciones con la interprete que le atiende durante el concurso al que éste se presenta. Señalar que la interprete es mayor que el joven arquitecto que entabla inicialmente una relación casual pero que puede que vaya a más. David Trueba, su director, señaló a Destimed su enorme interés en que se proyecte en Francia, nacionalidad de la actriz Isabelle Renauld que actúa como la interprete. Nuestro agradecimiento a la organización del festival de cine, donde Luisa nos acogió como prensa acreditad.

De origen español, José Fernandez Alcalde comenzó su carrera como funcionario en España antes de unirse a las instituciones europeas, donde ejerció durante 22 años en el ámbito del control financiero. Esta experiencia internacional, enriquecida por misiones en varios países, incluida Bélgica, le ha permitido desarrollar una destacada experiencia en las estructuras europeas. Paralelamente, trabajó como consultor en derecho mercantil y fiscal para empresas en Madrid durante más de cinco años. Titulado en Derecho por la Universidad de Madrid, sigue siendo una referencia en gestión financiera y asesoramiento estratégico.

English version

Destimed has been at the Valladolid film festival, Seminci 2025, on the occasion of its 70th Edition (2/3)

The 70th edition of the Valladolid International Film Week (Seminci) was held from October 24 to November 1, 2025, marking a milestone in the history of the event. This anniversary served to reaffirm the festival’s identity as a bulwark of rigorous auteur cinema and an essential platform for the discussion of contemporary social and political challenges. The festival maintained its tradition of offering a dense and high-quality program, presenting a total of 225 films. Of this vast selection, 137 titles were absolute premieres, which underlines Seminci’s importance as a gateway to the international cinematic panorama.

Destimed SiempreEsInvierno
l’affiche du film Siempre es Invierno ©Seminci/Photogenic

Valladolid … a city 210 km from Madrid

If you ask me about Valladolid, I will tell you that it is a city worth visiting. And for spending a long weekend. It is worth it. And during the film festival you will be able to see Seminci in many places: it dresses up for this festival.

The public attends the cinemas

 A fundamental indicator of the success of this 70th edition was the significant growth in public attendance. The exhibition attracted more than 100 000 spectators to the movie theaters, according to figures provided by its director, José Luis Cienfuegos. This popular response demonstrates that, despite the trends toward domestic audiovisual consumption, the festival maintains a solid base of cinephiles (“seminceros”) who value its proposal. In one of the cinema sessions, I ran into two cinephiles who came from Pontevedra, which is 460 km away, just to be present at the festival they adore as former residents of this town.

The opening and closing galas are the nerve centers of the event. These events combined the solemnity typical of a film competition with elements of Spanish culture, featuring musical performances by artists such as El Niño de Elche and La La Love You. The sustained success of the festival, especially the increase in attendance on its 70th birthday, suggests that the management has managed to capitalize on the loyalty of the local audience and maintain the relevance of its programming, differentiating itself from events that might be more oriented towards the commercial star system.

The awards… a seal of quality…

The Festival grants a certain number of awards, of which I will highlight just a few. Thus, the jury of the Official Section of the 70th Seminci made a decision that marked the winners as historic: the awarding of the Golden Spike -the main prize- ex aequo. This shared distinction fell to two films of radically different natures: The Mastermind, by American filmmaker Kelly Reichardt, and Magallanes, by Filipino director Lav Diaz. By awarding these films, the festival validates two distinct ways of conceiving cinema.

Magallanes: The work of the Filipino Lav Diaz was valued for its historical approach and its critique of colonialism through the figure of the Portuguese navigator Ferdinand Magellan. Incidentally, this film is the Filipino candidate for the Oscar for Best International Feature Film.

Regarding The Mastermind, Kelly Reichardt’s film was praised for the sensitivity of her direction and for offering an “intimate look at human fragility”. Of course, there are more awards given. I will just point out a final one by its name: the Miguel Delibes Award for Best Screenplay, which went to Fernando Franco and Begoña Arostegui for Subsuelo. I have referred to this award because Miguel Delibes is a literary author from the city of Valladolid with a wide national but also international reception.

Three Goodbyes, by Isabel Coixet

Allow me to recommend two films by Spanish directors. The first is “Three Goodbyes” by the director Isabel Coixet. Isabel is a multi-award-winning director at several Spanish film festivals, including the Goya. The festival Seminci 2025 opened with this film. In this film, Isabel Coixet adapts a novel by the Italian author Michela Murgia. The film refers to the effects of a separation and the experiences that each one – Marta and Antonio – have afterward. Marta has to face a serious health problem that leads her to take her life in a different way.

It’s Always Winter, by David Trueba

This one, on the contrary, closed the festival. The heart of the film takes place in the Belgian city of Liège, which I know well. Seeing some emblematic places in that city made me remember some of my visits. Especially the train station by the Spanish architect Calatrava. But also some other ones. By chance, here there is also a breakup. The woman decides to leave the protagonist, coinciding with the presentation of a project in an international competition attended by several architects. The events follow until the protagonist begins a relationship with the interpreter who assists him during the competition he is participating in. It should be noted that the interpreter is older than the young architect, who initially establishes a casual relationship but one that may go further.

David Trueba, its director, told Destimed his enormous interest in it being screened in France, the nationality of the actress Isabelle Renauld who plays the interpreter. Our thanks to the film festival organization, where Luisa welcomed us as accredited press.

Originally from Spain, José Fernandez Alcalde began his career as a civil servant in Spain before joining the European institutions, where he worked for 22 years in the field of financial control. This international experience, enriched by assignments in several countries including Belgium, allowed him to develop high-level expertise within European structures. At the same time, he worked as a consultant in commercial and tax law for companies in Madrid for more than five years. Holding a law degree from the University of Madrid, he remains a reference in financial management and strategic consulting.

 

 

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