Marseille: Amine Kessaci invité et applaudi lors du Conseil municipal

C’est l’image qui restera du dernier conseil municipal de la mandature. L’entrée d’Amine Kessaci, le militant antidrogue et grand frère du jeune Mehdi, assassiné le 13 novembre dernier dans son véhicule. De gauche à droite de l’hémicycle les élus se sont levés pour l’applaudir. Applaudir celui qui vit sous surveillance policière depuis la parution de son livre « Essuie tes larmes ». Applaudir son combat et son courage.

Un soutien financier voté à l’unanimité de l’hémicycle pour son association Conscience

« Ils frappent n’importe où ».  Pour le maire de Marseille: «Il était important pour la représentation municipale d’accueillir un homme qui avec d’autres portent un combat. En assassinant Mehdi Kessaci, les narcotrafiquants nous ont envoyé un signal, il est très simple : Taisez-vous… A travers toi Amine, ils ont voulu parler à toute la République et montrer qu’ils pouvaient frapper n’importe où, n’importe quand et n’importe qui. »

« Réfléchissez à ce que vous faites »

Tous les présidents de groupes ont pu intervenir après les discours d’Amine Kessaci et Benoît Payan. Samia Ghali, maire-adjointe a salué avec ironie une phrase de Martine Vassal. « Il y a une phrase que je considère comme un aveu. Elle a été prononcée par la présidente de la Métropole et du département : laisser faire c’est accepter. En 2012 ceux qui ont laissé faire, c’est ceux qui ont accepté. On a laissé des enfants vivre avec la mort. » Puis Samia Ghali invite les élus à agir dans leur quotidien contre le narcotrafic. « Dites à ceux que vous côtoyez réveillez-vous, pour un moment de plaisir vous détruisez des vies. »

« Une BAC municipale »

La candidate Martine Vassal, pour l’opposition, réclame la création d’une Brigade Anti- Criminalité (BAC) municipale. « Nous devons nous poser la question de moyens supplémentaires pour lutter contre le narcotrafic et c’est dans cet esprit que je propose la création d’une BAC municipale. Des unités composées d’agents municipaux formés qui seraient un point d’appui à la police nationale pour protéger les habitants »

Thibaut Charpentier du Rassemblement national considère :  « Marseille traverse une crise dramatique que nous réclamons  avec Franck Allisio (candidat aux municipales NDLR), depuis 18 mois, la mise en place d’un état d’urgence à Marseille.»

Reportage Joël BARCY

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