Publié le 26 juillet 2017 à  14h08 - DerniÚre mise à  jour le 29 novembre 2022 à  12h30
A la suite des incendies importants survenus les 15, 17 et 24 juillet 2017 dans les Bouches-du-RhĂŽne, les Alpes-Maritimes, le Var et le Vaucluse, Renaud Muselier, PrĂ©sident de la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur -qui sâest rendu aujourdâhui dans le Var, Ă Bormes-les-Mimosas, auprĂšs des forces de sĂ©curitĂ© incendie, aux cĂŽtĂ©s de François de Canson, maire de La Londe-les-Maures et Conseiller rĂ©gional en charge de la sĂ©curitĂ© civile et des risques majeurs – a ainsi tĂ©moignĂ© de la solidaritĂ© de la RĂ©gion aux services de secours et dâincendie mobilisĂ©s sur le terrain. Il a Ă©galement alertĂ© le PrĂ©sident de la RĂ©publique sur «les risques importants qui pĂšsent sur la sĂ©curitĂ© de nos pompiers et de nos citoyens. Les incendies survenus ces derniĂšres semaines sur nos territoires nous rappellent lâurgence de la situation.»
Si lâĂtat nâagit pas, nos Canadair vont tomber en panne les uns aprĂšs les autres.
Le dĂ©putĂ© europĂ©en a insistĂ© sur ce point : «Actuellement, la France dispose de 12 Canadairs CL 415, seuls bombardiers dâeau capables de lutter contre les grands incendies de forĂȘts, datant pour le plus ancien de 1994. Or, la durĂ©e de vie de tels appareils est considĂ©rablement rĂ©duite (entre 25 et 30 ans maximum) de par la multiplication des impacts avec lâeau. Ce qui signifie que la flotte française arrive bientĂŽt en fin de vie. Nous lâavons vu ces derniers jours, ces Canadair sont indispensables pour lutter contre les grands incendies. Il est urgent que le gouvernement agisse pour Ă©viter que nos pompiers ne retombent 50 ans en arriĂšre et se retrouvent Ă lutter contre les grands feux comme dans les annĂ©es 1960».
La France a besoin de lâEurope mais lâEurope a aussi besoin de la France
Selon Renaud Muselier, «la solution doit avant tout ĂȘtre europĂ©enne. Lâentreprise qui commercialise les bombardiers dâeau refuse actuellement de reprendre la production si une commande dâau moins 25 appareils ne lui est pas faite. Cela reprĂ©senterait un investissement de plus dâ1 milliard dâeuros. La France ne peut pas porter toute seule un tel investissement. Et si les Canadair français disparaissent, câest lâEurope entiĂšre qui est menacĂ©e. Ce sont des Canadair français qui ont Ă©tĂ© notamment mobilisĂ©s au mois de juin et le 12 juillet pour Ă©teindre les incendies dĂ©vastateurs au Portugal et en Italie. La sĂ©cheresse qui sĂ©vit en Croatie, en GrĂšce, en Italie, au Espagne, au Portugal et les incendies qui sây propagent ne connaissent ni les frontiĂšres rĂ©gionales ni les frontiĂšres nationales. La France doit donc engager avec lâensemble de ces pays, des nĂ©gociations avec le constructeur des bombardiers dâeau afin de trouver une solution durable. Il est indispensable que ces Ătats europĂ©ens groupent leurs forces financiĂšres et politiques, sous la houlette de la France, pour renouveler lâensemble de la flotte europĂ©enne de Canadair ! LâEurope est en feu et seule une politique volontariste et europĂ©enne de la France pourra Ă©teindre ces flammes.»