Publié le 6 février 2019 à 19h25 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 20h47

Équipe artistique au diapason
Mais tout cela ne constituerait qu’un long catalogue d’intentions si Mathias Bauer ne l’incarnait pas dans le jeu subtil des comédiens. Dans les deux pièces Éléonore Auzou-Connes, Clément Barthelet, Joseph Dahan, Romain Darrieu, Rémi Fortin, Johanna Hess, Emma Liégeois, Thalia Otmanetelba, Romain Pageard, Maud Pougeoise, et Adrien Serre, citons-les tous, (il manque Youssouf Abi-Ayad dont nous parlerons bientôt qui était présent à la création de “Shock Corridor”, et qui, embarqué dans l’aventure des «Idoles » de Christophe Honoré n’a pas fait la tournée à Marseille), sont magnifiques d’intensité, de justesse et surtout rendent à la pièce l’esprit de troupe qu’a voulu installer Mathias Bauer. Citons aussi toute l’équipe technique sans qui cette «Nuit américaine» entrecoupée d’un entracte de 30 minutes destiné changer les décors, (entracte qui est à lui seul un spectacle), n’aurait pas cet éclat . Sylvain Cartigny à la collaboration artistique et composition musicale, Chantal De La Coste à la scénographie et aux costumes, Thomas Pondevie à la dramaturgie, Alexis Pawlak à la création sonore, Xavier Lescat à la création lumière et régie générale, méritent éloges et respect. Et puis comme dans un saloon il y a les musiciens Mathieu Bauer, (en personne), Sylvain Cartigny et Joseph Dahan qui orchestrent ces deux histoires de bruit et de fureur en gardant l’esprit et les notes des partitions originales, en y ajoutant celles d’Arvo Part, pour au final offrir des digressions touchant au mystique. C’est beau, puissant, à voir et à entendre. « Une nuit américaine » inoubliable qui a fait frissonner le Théâtre du Gymnase.
Jean-Rémi BARLAND




