Publié le 8 septembre 2022 à 10h00 - Dernière mise à jour le 19 décembre 2022 à 9h33
Le Piana va «sano» ce pourrait être le slogan du navire amiral de la «Méridionale». Ce navire rejette zéro particule dans l’air, à quai comme en mer. La Méridionale est le 1er armateur au monde à équiper l’un de ses navires d’un filtre à particules, dispositif de dépollution «à sec» dont le coût n’est pas négligeable. L’investissement est de 16 millions d’euros. Cela méritait bien la présence massive des mondes économique, politique ainsi que de l’État.
Une première mondiale à bord


Christophe Séguinot
Investir malgré une situation difficile
La Méridionale a poursuivi son investissement en matière environnementale malgré une situation économique difficile depuis la perte de marchés en 2009. Électrification des navires à quai en 2017 puis investissement dans ces filtres à particules sur le Piana à partir de 2019. «C’est une volonté de l’actionnaire (le groupe STEF) d’être des pionniers en matière d’industrie écologique. Une volonté d’agir pour protéger notre futur», estime le président de la Méridionale, Marc Reverchon. [(Marc Reverchon
Une incitation pour les croisiéristes ?
Le maire de Marseille boit du petit lait en voyant ce navire zéro particule. Lui qui a lancé une pétition en ligne pour dénoncer la pollution des bateaux de croisière à Marseille. «C’est une petite compagnie qui fait le job, qui investit pour réduire la pollution à quai depuis plusieurs années et en mer aujourd’hui. Donc ce que je demande depuis des années est possible. Les grosses compagnies de croisière peuvent largement réaliser ce qu’une petite société a fait. C’est une histoire de volonté. Je me battrai pour qu’elles le fassent». [(Benoît Payan
Un cercle vertueux
«En mettant des moyens publics au départ on peut inciter les divers opérateurs à évoluer», estime Renaud Muselier qui a lancé une “COP d’avance” en 2017 lors de l’Acte I de “Méditerranée du futur”. Il faut, poursuit-il: «Une prise de conscience collective. C’est un cercle vertueux mais il n’y a pas d’autre issue. On investit dans l’électrification des quais et pour ce filtre c’est 4 millions d’euros. Ces efforts permettent le développement économique de la cité et offrent une qualité de l’air pour les Marseillais». [(Renaud Muselier
Fierté à bord
Le commandant du navire affiche une certaine fierté en montant à bord. Piloter un navire propre c’est bon pour l’environnement et pour moral. « Les passagers posent des questions, se demandent pourquoi il n’y a pas de fumée. Certains m’interrogent pour savoir s’il est électrique», ajoute Vincent Lamouroux avec un sourire. [(Vincent Lamouroux
Renaud Muselier et Benoît Payan
