Afrique. Les MIA’S, un couteau suisse pour investir dans l’immobilier sur le continent

Les MIA’S kezako ? C’est une société de conseils des Marseillais de l’Immobilier en Afrique. Face au développement exponentiel du continent, l’idée a germé de travailler dans un esprit de partenariat en proposant des services aux entrepreneurs africains ou européens pour leurs projets immobiliers.

Destimed IMG 20250908 WA0001
Trois des membres des MIA’S Renaud Tarrazi, architecte urbaniste MAP / Geneviève Langlois, promoteur / Antoine Viallet, président des MIA’S

Changer de logiciel

Destimed IMG 20250908 WA0000
Antoine Viallet, président des MIA’S © Joël Barcy

En finir avec la Françafrique au profit de partenariats. C’est la démarche des MIA’S. La société de conseils tournée vers l’Afrique et principalement les pays francophones a été créée en 2017. L’idée est d’accompagner les projets immobiliers en matière d’ingénierie technique, financière et marketing.

Antoine Viallet, le président des MIA’S a fait plusieurs séjours avant de finalement s’installer à Abidjan (Côte d’ivoire) l’an passé. «J’ai parcouru des milliers de kilomètres dans les campagnes, les villes du Cameroun, du Sénégal, du Bénin ou de la Côte d’Ivoire. J’ai toujours été bien accueilli mais à un moment il faut se poser, être sur place pour bâtir quelque chose de solide. »

Une urgence de construire

Le 21e siècle va enregistrer une urbanisation colossale en Afrique. « En 2050, on prévoit 2,5 milliards d’habitants, le quart de la population mondiale. On aura un basculement, la population urbaine dépassera celle des campagnes », explique Antoine Viallet qui cite notamment Abidjan: «Tous les ans c’est 200 000 personnes en plus, c’est l’équivalent d’une ville comme Aix-en-Provence ou Toulon qui arrive. Vous imaginez bien que les besoins sont gigantesques en termes d’aménagement, d’urbanisme et des gens comme nous peuvent être les bons partenaires pour des problèmes bien particuliers. »

Accompagner cette mutation

Face à cette croissance urbaine exponentielle, les MIA’S veulent être les partenaires privilégiés des entreprises européennes ou Africaines dans leur stratégie immobilière. « Souvent il y a des trous dans la raquette. Il y a des lacunes sur l’ingénierie technique, financière ou marketing. Le partenaire local a tous les relais sur place mais a parfois besoin de conseils pour la requalification de sites, des projets architecturaux d’envergure de bureaux, de commerces, ou d’équipements et simplement de gestion des biens immobiliers. La notion de syndic n’existe pas vraiment et une fois les constructions effectuées personne ne s’en occupe. »

Des réalisations

Actuellement deux projets sont en cours à Abidjan et à Cotonou (Bénin). « A Abidjan on mène une opération architecturale de 21 000 m2 de bureaux, de commerces et de résidence service pour le compte du groupe Duval indique fièrement Antoine Viallet. Et, au Bénin, on a été retenus comme concepteur pour la gare routière de Cotonou. »

Élections en vue

Au Cameroun comme en Côte d’ivoire, les élections présidentielles se profilent. Cela ne va pas simplifier les choses temporairement pour les MIA’S car le moindre gros dossier dans une capitale remonte à la présidence. Mais la société n’a pas mis tous ses oeufs dans un même panier. Elle se concentre sur les villes secondaires qui sont appelées à un grand développement et concentrent moins les regards des présidents.

Reportage Joël BARCY

Articles similaires