Assises de la Transition Energétique en Paca – Fabrice Alimi: « Nous agissons comme un agitateur de neurones entre les différents professionnels »

Publié le 14 mars 2018 à  12h08 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h46

Sébastien Didier et Fabrice Alimi sont revenus sur les Assises de la Transition Energétique en Paca qui viennent de se tenir à Marseille (Photo Robert Poulain)
Sébastien Didier et Fabrice Alimi sont revenus sur les Assises de la Transition Energétique en Paca qui viennent de se tenir à Marseille (Photo Robert Poulain)
Quoi de plus naturel pour Fabrice Alimi, le président du Club de l’Immobilier Marseille Métropole Provence que de se rendre à la Coque pour revenir sur les 4e Assises de la Transition Énergétique qui viennent de se tenir au Théâtre de la Minoterie de Marseille. Outre la satisfaction de constater que la manifestation prend de plus en plus d’ampleur, Fabrice Alimi rappelle: «Notre rôle est de corriger et d’adapter nos habitudes afin d’accélérer l’adoption et le bénéfice des innovations. L’immobilier est certainement le premier acteur de la transition énergétique avec les industriels et les experts. Nous agissons comme un agitateur de neurones entre les différents professionnels afin d’éveiller les consciences pour diffuser les nouveaux outils et les bonnes pratiques». Une édition qui abordait une question aussi centrale que le chauffage, le portefeuille: « la Transition Énergétique jusque dans le porte-monnaie ». Occasion de présenter une première : le « Smart Crédit » proposé par la Cepac. Sébastien Didier, membre du directoire de la Caisse d’Épargne explique: «Nous intégrons le dispositif Smart Avenir Énergies en proposant une réduction du taux de prêts pouvant représenter 10% de crédit supplémentaire soit 5% de superficie en plus. Et nous ne demandons aucune exclusivité. Il faut que tous ceux qui peuvent financer le fasse. Au plus nous serons nombreux, au plus nous tirerons vers le haut». Fabrice Alimi considère pour sa part: «Nous nous inscrivons dans une démarche qui touche les usagers sur le plan moral et financier, l’offre de la Cepac l’enrichit. On propose des logements économes, qui libèrent du pouvoir d’achat -moins 25% sur la facture énergétique- et, évolutifs. Utilisant gaz naturel et électricité aujourd’hui et, demain, les énergies vertes qui se mettent en place». Un dispositif qui permet également au consommateur d’être acteur notamment grâce au dispositif ÉcoWatt Paca, collectif d’acteurs engagés dans la transition énergétique. Il rassemble, entre autres, l’État, l’Ademe, la Région Paca, le Conseil départemental des Alpes-Maritimes, la principauté de Monaco, Enedis et RTE. Deux types de journées sont signalés par le dispositif : les journées «très fortes» où la consommation régionale dépasse 7 500 MW et les journées «extrêmes» où la consommation régionale dépasse 8 000 MW. Lorsque ces deux seuils sont atteints, ÉcoWatt envoie des messages (mail ou SMS) de sensibilisation et d’incitation aux Éco’Gestes à l’ensemble des membres. Fabrice Alimi tient à préciser que «l’important dans la démarche que nous avons lancée c’est que les uns et les autres n’opèrent plus chacun dans leur coin voire les uns contre les autres mais se mettent à jouer collectif. L’an dernier RTE et un gazier ont accepté de travailler ensemble. Cette année un banquier nous rejoint, augmente la capacité d’endettement pour soutenir une Smart démarche». «ll faut bien mesurer, insiste-t-il, que ce que nous faisons est unique en France». Dans ce cadre, il se félicite que «le député LREM des Bouches-du-Rhône, François-Michel Lambert demande que nous soyons reçus par l’Assemblée Nationale pour présenter nos actions». Sébastien Didier met en exergue une capacité à travailler ensemble «qui surprend» mais, sans laquelle, «il nous serait impossible d’avancer», observe-t-il. Fabrice Alimi conclura son intervention par le poids des chiffres : «En 2017 Smart Avenir Énergies a concerné 10 100 logements, 8 700 neufs et 1 400 en rénovation. Ce qui représente pour nos régions méditerranéennes 40 000 000 KWH électriques libérées soit l’équivalent de 27 000 véhicules électriques. C’est aussi la création de 100 locaux et 4M€ de pouvoir d’achat rendus aux habitants».
Michel CAIRE

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