Publié le 17 juin 2019 à 17h20 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 11h58
C’est dans le prestigieux Intercontinental – Hôtel Dieu que la Chambre de Commerce italienne pour la France à Marseille vient d’organiser une soirée show cooking. «Cette opération, « True Italian Taste », vise à valoriser et promouvoir les produits agroalimentaires italiens», explique Domenico Basciano, le président de la Chambre. Et les vins, charcuteries, fromages avant la préparation de plats devant un public -conquis par les saveurs- qui a pu déguster «Mozzarella de buffonne en kadaif gratinée au four, lit de tomate « bio »» – «rillettes toscanes, pêche caramélisée, parfum de thym et citron sur disque craquant», «maltagliati à l’Amatriciana» et que dire des «petits gnocchis aux cèpes et truffe de la Valnerina», avant, en dessert, le «Mimosa». «Ce sont des plats simples mais qui mettent pleinement en valeur les produits», reprend Domenico Basciano, meilleure façon de comprendre les produits labellisées italiens et non des contrefaçons. Produits magnifiés par les chefs Elia Grillotti, Pierandrea Giagnoli, Stefano Pastorelli et le sommelier Enrico Maria Concutelli. «True Italian Taste, le nom de cette opération est en anglais parce que la première édition a eu lieu aux États-Unis car, la moitié des produits italiens qui y sont vendus, ne viennent pas d’Italie. La plus grande partie du parmesan vient ainsi d’Australie», déplore-t-il. Cette année l’opération s’élargit à l’Europe «où nous sommes aussi confrontés à ce type de problème. Le secteur agroalimentaire italien est dynamique, il a drainé 42 milliards d’euros d’exportations. toute catégorie confondue, le vin reste le produit agroalimentaire italien le plus exporté avec 6 milliards d’euros générés en 2017. Suivent les fruits et les légumes, les fromages et la charcuterie.» Et cela alors que, selon Roberto Moncalvo, président de l’organisation syndicale des travailleurs agricoles autonomes, «six produits alimentaires sur dix vendus sur le marché international résultent de la contrefaçon». Domenico Basciano dénonce: «Des études montrent qu’avec un contrôle plus efficace de l’agropiraterie internationale qui utilise abusivement des paroles, couleurs, localités, images, dénominations et recettes se réclamant de l’Italie, le secteur pourrait engranger 60 milliards d’euros supplémentaires». C’est dans ce contexte que la Chambre de Commerce Italienne pour la France de Marseille prévoit de nombreuses manifestations de promotion du « Made in Italy ». Le rendez-vous majeur sera la Foire Internationale de Marseille qui va rassembler, en septembre, 60 exposants dont 30 issus de la filière agrolimentaire. Dans ce cadre, le lundi 23 septembre,se tiendra la journée de la gastronomie: plusieurs animations et dégustations seront organisées pour les importateurs, les restaurateurs certifiés Ospitalita Italiana. Domenico Basciano invite dès à présent «les consommateurs à lire les étiquettes, à vérifier la provenance des produits». «Par ailleurs, prévient-il, nous allons mener des opérations de surveillance dans les grandes surfaces».
Michel CAIRE