Publié le 5 mars 2017 à 21h12 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
Que nous dit le Wolverine vieillissant du dernier blockbuster Marvel, Logan ? Énormément de choses. En allant chercher son inspiration du côté de «Old Man Logan» (de Mark Millar), une version alternative de l’avenir du personnage, le réalisateur James Mangold explore ici de nouvelles facettes du célèbre X-Man, tout en approfondissant celles que nous connaissons déjà.
Dans un futur proche, à la frontière du Mexique, Wolverine (Hugh Jackman) n’est plus que l’ombre de lui-même. Malade et boiteux, vivant d’un job de chauffeur de limousine pour touristes et enterrements de vies de jeunes filles, il prend soin -avec le mutant Caliban- d’un professeur X (James Stewart) au bord de la folie, qui ressemble à un vieillard cherchant à se souvenir d’un passé qui le fuit. Tous les X-Men et l’ancienne génération des mutants sont morts; quant à Logan, il semble attendre la mort avec impatience. Pour éviter des crises qui déclenchent des attaques télépathiques violentes, Hugh Jackman doit injecter régulièrement à Charles Xavier une substance capable de neutraliser ses pouvoirs. Une existence morne s’écoule ainsi pour les trois hommes, vestiges d’un temps révolu, dans une époque où la violence et le désespoir paraissent dominer.
Jusqu’au jour où apparaît une petite fille nommée Laura qui possède les mêmes pouvoirs que Wolverine, griffes comprises. Pourchassée par les hommes de main (dirigés par un mercenaire nommé Donald Pierce) d’une firme spécialisée en manipulations génétiques ne reculant devant aucune horreur, elle veut absolument se rendre à des coordonnées figurant dans une bande dessinée mettant en scène les X-Men, et désignant un lieu appelé «l’Eden».
Cependant, avant d’aller plus loin, rappelons les fondamentaux de ce super-héros si particulier. Le mutant Wolverine (James Howlett de son vrai nom, surnommé Logan) a acquis une notoriété mondiale au fil des décennies ! Sa formidable interprétation par l’impérial Hugh Jackman dans la saga cinématographique des X-Men -à partir du début des années 2000- rehaussa encore le prestige du super-héros aux griffes légendaires ! C’est aujourd’hui l’un des héros Marvel les plus populaires. Son look fait de lui un personnage reconnaissable entre mille. Cigare au coin des lèvres, coupe de cheveux et «rouflaquettes» improbables, il ressemble davantage à un animal sauvage croisé avec un milliardaire texan du secteur pétrolier qu’à un super-héros soucieux de la veuve et de l’orphelin… Bien entendu, ce sont également ses griffes en adamantium (comme son squelette), un métal rare quasi indestructible, qui favorisèrent sa célébrité.




Loin d’un happy end, les dernières minutes du film apportent néanmoins de l’espérance. Une nouvelle génération de mutants va grandir et recueillir l’héritage des X-Men, ce qui inclut les espoirs du Professeur X dans une coexistence pacifique des différents enfants de l’humanité, méta-humains compris. Logan donne aussi une nouvelle preuve du triomphe en lui de l’homme sur la bête puisqu’il éprouve des sentiments de père et se sacrifie pour sauver sa fille et ses compagnons, reprenant sa mission de protecteur des jeunes mutants qu’il assumait déjà dans X-Men Origins : Wolverine, en luttant contre le programme «Arme X» du fou furieux William Stryker.

Eric DELBECQUE Président de ACSE et membre du Comité Orwell. Auteur de: Les super-héros pour les nuls (First)






