City Raid Andros

Publié le 6 mars 2013 à  3h00 - DerniÚre mise à  jour le 10 août 2023 à  10h20

Lancement national de l’Ă©dition 2013 Ă  Marseille

L’Édition 2012 du City Raid Andros : Les minots avec la Police Nationale ...(PHOTO D.R.)
L’Édition 2012 du City Raid Andros : Les minots avec la Police Nationale …(PHOTO D.R.)
Et, avec le Bataillon des marins pompiers de Marseille (PHOTO D.R.)
Et, avec le Bataillon des marins pompiers de Marseille (PHOTO D.R.)

Le City Raid Andros dĂ©marre son tour de France de la CitoyennetĂ© par Marseille, le 14 mars, Capitale europĂ©enne de la culture impose… mais Ă©galement grĂące au succĂšs des prĂ©cĂ©dentes Ă©ditions. A cette occasion, 2013 prĂ©-adolescents sont invitĂ©s Ă  dĂ©couvrir les secrets et richesses de la citĂ© phocĂ©enne. Mais le City Raid Andros consiste en quoi exactement ? Cette manifestation crĂ©Ă©e en 2002 par Bruno Pomart, un ancien du RAID, mobilise, Ă  travers toute la France, plus de 20 000 enfants ĂągĂ©s de 10 Ă  13 ans. Ces derniers participent Ă  un parcours d’orientation citoyen, vĂ©ritable cours d’Ă©ducation civique grandeur nature. En Ă©quipe de six, accompagnĂ©s d’un encadrant et Ă©quipĂ©s d’une carte, d’un questionnaire et d’une feuille de route, les jeunes partent Ă  la dĂ©couverte de leur ville. Au programme : la Mairie, la Caserne des Pompiers, le Commissariat de Police, le MusĂ©e… toutes les institutions, lieux culturels et sportifs emblĂ©matiques de la commune dans laquelle ils vivent et grandissent. A chaque point de passage, un reprĂ©sentant de la structure les accueille et leur explique sa fonction et ses missions.
Caroline Pozmentier, adjointe au Maire de Marseille dĂ©lĂ©guĂ©e Ă  la sĂ©curitĂ© et prĂ©vention de la dĂ©linquance, explique : « C’est un Ă©vĂ©nement trĂšs important, que nous soutenons depuis plus de 3 ans, qui correspond totalement Ă  l’action que nous menons en matiĂšre de prĂ©vention et d’Ă©ducation citoyenne. A Marseille nous avons toujours fait le choix de soutenir un monde associatif particuliĂšrement riche. Nous avons Ă©galement la chance de travailler avec Pierre-Marie Bourniquel, le directeur dĂ©partemental de la sĂ©curitĂ© publique, le PrĂ©fet de police ». Puis de conclure en se rĂ©jouissant « du partenariat renforcĂ© entre les polices municipale et nationale. C’est un gage de rĂ©ussite ».

« Si toutes les grandes entreprises se bougeaient comme cela, notre société irait beaucoup mieux »

Bruno Pomart, apprĂ©cie d’autant plus d’ĂȘtre Ă  Marseille qu’il se rappelle : « Jean-Claude Gaudin, lorsqu’il Ă©tait ministre d’État, nous a grandement soutenu. Je retrouve aussi Pierre Marie Bourniquel, avec lui c’est une trĂšs bonne recrue que vous avez rĂ©cupĂ©rĂ©, et Marc Labouz qui rĂ©unissait le plus de jeunes pour ses City Raid ». Il reprend « En 2002, aprĂšs 11 ans de Raid, j’ai eu envie de partager avec les jeunes les valeurs de citoyennetĂ©. De leur faire connaĂźtre les institutions. Nous avons choisi de nous adresser Ă  des jeunes de 10 Ă  13 ans car ils sont trĂšs rĂ©ceptifs et assez grands pour se faire une opinion. C’est le meilleur moment pour leur montrer que les policiers et les institutions ne sont pas leurs ennemis. Nous voyons, au fil des annĂ©es, que certains ne savent pas oĂč est leur mairie, ignorent Ă  quoi peut servir une prĂ©fecture, un commissariat. Alors, nous avons lancĂ© cette opĂ©ration, simple, six jeunes partent avec un encadrant Ă  la dĂ©couverte de leur ville ». AprĂšs avoir signifiĂ© un autre motif de satisfaction : « Manuel Valls, le ministre de l’intĂ©rieur, s’est totalement investi dans cette action », il rend hommage Ă  Andros, partenaire historique de cette opĂ©ration : « si toutes les grandes entreprises se bougeaient comme cela, notre sociĂ©tĂ© irait beaucoup mieux ». Une entreprise qui s’engage sur le plan financier, matĂ©riel avec une distribution de produits et Ă©galement sur le plan humain, avec un nombre croissant de salariĂ©s qui posent un jour de congĂ©s pour participer Ă  cette action.
Khaled Benguetib prĂ©side l’association DĂ©fis et SolidaritĂ© qui porte le city raid au niveau national, il indique que 45 Ă©tapes sont au programme avant la finale Ă  Paris, le 19 juin. « Nous accueillerons la veille 2 000 enfants qui seront logĂ©s par notre partenaire Accord, qui dĂźneront Ă  l’Ă©cole militaire avant de dĂ©couvrir Paris le lendemain et de dĂ©jeuner dans les jardins du Luxembourg ».
Une reprĂ©sentante du ministĂšre de l’intĂ©rieur prĂ©cise pour sa part que toutes les directions de la Police nationale sont mobilisĂ©es pour contribuer au succĂšs de cette Ă©dition « car il s’agit lĂ  de crĂ©er un rapport positif entre les jeunes et la police, de favoriser la mixitĂ© sociale, de dĂ©velopper le civisme ».
Sauveur Garella, association Marseille Foot Volley, qui porte l’opĂ©ration sur Marseille lance : « Tout au long de l’annĂ©e, avec notre pratique sportive, nous prĂ©parons des jeunes Ă  respecter des rĂšgles de vie. J’espĂšre que nous allons signer un long bail avec City Raid ».

« Les enfants des quartiers difficiles sont surtout et avant tout nos enfants »

Pierre-Marie Bourniquel se souvient « en 1994, je suis arrivĂ© Ă  Evry en tant que chef de district. Il y avait des quartiers extrĂȘmement compliquĂ©s. Quelques mois plus tard on m’a annoncĂ© l’arrivĂ©e d’un ancien du RAID, Bruno Pomart. Je ne savais trop que penser. Nous avons un alliĂ© extraordinaire. Tout n’a pas Ă©tĂ© rĂ©glĂ© mais son action a Ă©tĂ© dĂ©terminante. Son action, avec son Ă©quipe, prouve que l’on peut aider des jeunes Ă  s’en sortir par le haut. Si la police nationale peut y contribuer elle doit le faire ». Il poursuit : « La devise de la sĂ©curitĂ© publique est : discipline, valeur, dĂ©vouement, cela convient tout Ă  fait au City Raid Andros qui rappelle qu’il y a des droits et des devoirs dans notre sociĂ©tĂ© et que les enfants des quartiers difficiles sont surtout et avant tout nos enfants ».
Il rappelle que cette annĂ©e un millier d’enfants entreront dans la cour de l’ÉvĂȘchĂ© pour dĂ©couvrir des CRS, des membres de la police scientifique, des Vttistes et les Ninjas.

Luc CONDAMINE

Tout le monde aura notĂ© la fĂ©brilitĂ© inattendue de l’animateur, grand professionnel s’il en est : Gilbert Bourguignon. Il avait une excuse, il attendait un heureux Ă©vĂ©nement.

Articles similaires

Aller au contenu principal