Conseil municipal : Marseille au stade des premières joutes électorales

Publié le 25 mars 2013 à  2h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h14

Le dossier relatif à la réhabilitation du stade vélodrome a, une nouvelle fois, offert l’occasion à des passe d’armes, ce 25 mars lors de la séance du conseil municipal, entre l’opposition et la majorité. Les choses ont pourtant commencé de manière sereine puisque Pascal Chamassian (Faire gagner Marseille), annonce que son groupe votera favorablement. Mais cela n’a pas suffi pour empêcher l’allumage de mèche. La participation de l’État, une nouvelle fois, aura occasionné de vifs échanges.

La participation de l'Etat aux travaux du stade Vélodrome à hauteur de 28 millions d'euros a généré de viufs débats dès les premières heures de la matinée, au sein de l'hémicycle du conseil municipal, à l'intérieur du pavillon M. (Photos S.P.)
La participation de l’Etat aux travaux du stade Vélodrome à hauteur de 28 millions d’euros a généré de viufs débats dès les premières heures de la matinée, au sein de l’hémicycle du conseil municipal, à l’intérieur du pavillon M. (Photos S.P.)
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Pascal Chamassian (2e en partant de la gauche au dernier rang) est à nouveau monté au créaneau sur le dossier du satde Vélodrome.
Pascal Chamassian (2e en partant de la gauche au dernier rang) est à nouveau monté au créaneau sur le dossier du satde Vélodrome.

Pascal Chamassian s’inquiète de savoir ce qui va se produire avec la destruction de la tribune Jean-Bouin . « Tous ses habitués vont devoir migrer vers Ganay, ce qui est prévu. En revanche les clubs de supporteurs du virage Nord auxquels on avait promis qu’ils ne seraient pas impactés en cours de saison par les travaux, semblent être aussi contraints d’être déplacés vers Ganay. Ceci ne va pas sans poser de nombreuses complications, notamment en terme de sécurité ».
Il poursuit : « Tout en faisant confiance au concessionnaire, qui continue à garantir que le stade sera livré en temps et en heure en juin 2014, il serait bon qu’on ait une meilleure visibilité pour cette fin de saison, et pour le début de la prochaine ».
Des propos qui ne prêteront pas vraiment à polémique, contrairement à la suite de son intervention, sur le volet financier. L’élu attaque le maire, Jean-Claude Gaudin. « Lors du dernier conseil vous nous avez affirmé avec beaucoup d’aplomb, que vous n’aviez aucune nouvelle des 28 millions d’euros de subvention accordés par l’État ». Il charge : « J’espère que vous avez fait le ménage sur votre bureau et que vous avez retrouvé le courrier adressé par le directeur général du Fonds national de développement du sport à vos services et qui vous confirmait l’engagement de ces sommes ». Il enfonce le clou : « Si ce n’est pas le cas, sachez que Madame la ministre des Sports l’a réécrit à notre président de groupe ».
Puis d’exprimer son inquiétude « sur la somme que devra payer la Ville dans le cadre du Partenariat Public Privé pendant les 31 prochains budgets. Il s’agit de s’acquitter de 11,5 millions d’euros tous les ans, somme à laquelle nous pouvons déduire le naming et le loyer de l’OM ».

 » J’ai eu un courrier… un accusé de réception »

Sur un terrain de foot, Jean-Claude Gaudin ne serait pas le plus rapide, mais il compense par le sens du placement et de la relance… verbale : « Vous voulez me donner des leçons, j’accepte le principe, amis alors il faut dire la vérité. Je n’ai jamais apprécié que l’on ne donne que 28 millions à Marseille quand 30 vont à Lille, et cela, ce sont mes amis politiques qui l’ont décidé. Depuis j’ai écrit à la ministre des Sports, et oui, j’ai eu un courrier… un accusé de réception. C’est tout, et je n’ai toujours pas de réponse politique de l’État ».
« C’est faux », crie de son banc Patrick Mennucci.
« C’est vrai -rend coup pour coup Jean-Claude Gaudin- et c’est moi le maire, et je souhaite pour les Marseillais que ce ne soit jamais vous. Et, de toute façon, l’argent de l’État, nous ne l’avons pas ».
Christophe Masse, le Président du groupe « Faire gagner Marseille » entend calmer le jeu : « ce n’est pas logique que vous n’ayez pas reçu de lettre officielle, mais l’État va payer »… Le maire : « Peut-être, mais pour l’instant c’est nous qui faisons l’avance ».

Luc CONDAMINE

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