Entretien avec Hervé Liberman, président du Cros Région Sud : « Le relais de la flamme un moment de portage et de partage citoyen»

Hervé Liberman qui est président du Comité régional olympique et sportif (Cros) région Sud,  président de la Commission Sport, Préparation des JO 2024 de la Région, revient sur le parcours de la flamme olympique, attend avec impatience les épreuves olympiques dans la région, fait un détour par le rugby et évoque les Jeux d’hiver 2030. Entretien.

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Hervé Liberman, président du Comité régional olympique et sportif et Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’été 2024 (Photo Joël Barcy)

 

Destimed :  Êtes-vous étonné par l’ampleur du succès de l’arrivée de la flamme à Marseille et des relais en région ?

Hervé Liberman : J’ai toujours pensé que l’arrivée de la flamme à Marseille serait l’occasion d’une grande fête qui démontrerait aux Parisiens qu’ils ne leur resteraient qu’à courir après ce succès. Mais, je dois reconnaître que le spectacle a été bien au-delà de ce que l’on pouvait imaginer. Il y a eu cette parade inoubliable avec un millier de bateaux autour du Belem, dans la plus belle baie du monde, des quartiers Nord à la Pointe Rouge. Cela restera un merveilleux souvenir de ce que les JOP peuvent offrir. Mais bien sûr, il est des esprits chagrins, à moins qu’ils ne soient taquins, qui ont relevé tout ce qui aurait pu… les chagriner. Pour ma part, je félicite Tony Estanguet et toutes les équipes qui, sans relâche depuis 5 ans, ont œuvré pour réussir ce spectacle planétaire. Et, pour que cet hymne à la joie, à la paix puisse se dérouler dans les meilleurs conditions, malgré un monde anxiogène et l’hubris de dirigeants…, il a fallu considérablement renforcer la sécurité pour parer à toute éventualité.

Vous ne retenez donc que l’arrivée de la Flamme ?

Bien sûr que non. Après l’arrivée de la flamme qui a embrasé Marseille et le pays. La ville s’est illuminée avec le parcours de la flamme, du Nord au Sud, passant par le centre pour rejoindre le Vélodrome où Drogba devait allumer le chaudron olympique. Dès le lendemain la flamme partait sillonner le département, de Cassis  à Port Saint-Louis en passant par Istres, Miramas, sans oublier Aix-en-Provence, allant ainsi de Phocée la grecque à Arles la romaine. Puis il y a eu le périple dans le Var partant du Creps de Boulouris Saint-Raphaël avec un portage collectif de la flamme, 24 porteurs et 23 accompagnateurs pour l’inclusion du handicap. Merci à l’olympisme pour ce moment. La flamme est ainsi passée par Hyères, Brignoles, La Seyne-sur-Mer, pour arriver aux Salles-sur-Verdon, mettant en lumière le lac de Sainte-Croix, le troisième plus grand lac de France avant de rejoindre Toulon.

A propos de Toulon, permettez -moi une digression pour parler de rugby, avec la montée de Nice en ProD2 et Provence Rugby qui va jouer une demi-finale de ProD2. Qu’en pensez-vous ?

Il est vrai qu’en cette année 2024, grâce à un travail minutieux, inscrit dans la durée, le rugby -dont le leader sur notre territoire est le RCT- voit s’ébaucher une histoire régionale avec la montée possible de Provence Rugby en Top 14 et la monté de Nice en ProD2. Notre région Sud s’inscrit de plus en plus dans la grande histoire du rugby national.

Revenons au voyage de la flamme dans la Région. Comment s’est-il poursuivi ?

Le premier acte du voyage régional de la flamme s’est terminé par la traversée des Alpes-de-Haute-Provence le 11 mai. Pendant une journée, 119 porteurs se sont relayés dans tout le département. Elle est passée par Moustiers-Sainte-Marie, Sisteron, Digne-les-Bains, Colmars-les-Alpes, Forcalquier, Barcelonnette et Manosque. Et maintenant on attend son retour les 18 juin, dans les Alpes-Maritimes, avant de se rendre dans le Vaucluse, de passer par le Mont-Ventoux comme un clin d’œil pour rappeler que cette année le Tour de France connaîtra son épilogue dans la Région, à Nice. Un passage en altitude qui permet aussi de réaffirmer notre volonté d’accueillir les Jeux d’hiver 2030. Une candidature scellant la collaboration entre notre région et Auvergne-Rhône-Alpes. Seul le sport, dans notre société en crise, permet de réunir deux présidents de région que tout aurait dû séparer.

Propos recueillis par Michel CAIRE

 

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